Dans leur lettre commune, Claude Guéant et Hans-Peter Friedrich, ministres de l’Intérieur, expliquent que la Commission européenne serait chargée de détecter les difficultés et de coordonner les mesures de soutien à un Etat. Mais en cas de problème persistant, Paris et Berlin souhaitent que toutes les parties des accords de Schengen puissent rétablir leurs contrôles aux frontières pour une durée de 30 jours. A l’issue de cette période, le Conseil aurait la charge de décider du maintien ou de la levée des contrôles, rapporte le Monde.
Pour la France et l’Allemagne, la Commission a décidé de s’attribuer la compétence du contrôle des frontières alors que “cette prérogative relève de la souveraineté nationale” , ajoutant qu’il s’agit “d’un point non-négociable” . Pour mémoire, Nicolas Sarkozy avait vilipendé l’action européenne en matière d’immigration, comparant Schengen à “une passoire” [AFP]. Le président français avait ici fait allusion à l’épisode de l’île de Lampedusa lorsque Silvio Berlusconi avait régularisé des milliers de réfugiés tunisiens.
La Commission avait alors rappelé que réformer le fonctionnement de Schengen entrainerait nécessairement la modification du traité qui ne peut se faire qu’à l’unanimité des Etats membres. Toutefois, d’après le Figaro, la lettre franco-allemande réduit le risque d’une sortie unilatérale de la France. En effet, la stratégie finalement adoptée par Paris serait plutôt de trouver un compromis entre les Etats et Bruxelles afin d’obtenir une clause de sauvegarde lors de circonstances exceptionnelles.
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