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[Revue de presse] Brexit : reprise des négociations pour un sprint final

Lundi 23 novembre, le Royaume-Uni et l’Union européenne ont repris les négociations sur leur relation future. Si des blocages persistent encore, la perspective d’un accord avant la fin de l’année, toujours envisageable, inquiète certains députés européens qui refusent de le valider dans la précipitation.

Après avoir été interrompues la semaine passée par un cas de Covid-19 dans la délégation européenne, les négociations entre l'Union européenne et l'Angleterre ont repris lundi 23 novembre
Après avoir été interrompues la semaine passée par un cas de Covid-19 dans la délégation européenne, les négociations entre l’Union européenne et l’Angleterre ont repris lundi 23 novembre - Crédits : Compte Twitter @MichelBarnier

Après qu’un cas de Covid-19 a été détecté au sein de la délégation de l’Union européenne la semaine dernière, les discussions entre le Royaume-Uni et l’Union européenne pour arriver à un accord post-Brexit ont repris ce lundi par visioconférence. “Après des discussions techniques ce week-end, les négociations continuent en ligne aujourd’hui avec David Frost et nos équipes” , a indiqué Michel Barnier sur Twitter [Ouest-France]. Ces dernières devront se tenir dans un timing serré : “il reste moins de 40 jours avant le 31 décembre, date à laquelle s’achèvera la période de transition post-Brexit après laquelle le Royaume-Uni - qui a officiellement quitté l’UE le 31 janvier - cessera d’appliquer les normes européennes” , résume Le Figaro.

Malgré les difficultés rencontrées jusqu’ici, les dirigeants européens se veulent encore optimistes. “Après des semaines difficiles avec des progrès très lents, nous avons vu ces derniers jours de meilleurs progrès, plus de mouvement sur des dossiers importants. C’est une bonne chose” , a affirmé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen lors d’une conférence de presse. Cependant “il reste encore beaucoup de travail”, a-t-elle ajouté [La Tribune].

Des points de blocage persistants

Si elle note elle aussi des progrès “sur les plans technique et juridique”, une représentante de la Commission européenne citée par Les Echos “a ajouté que sur les grands points de blocage - pêche, concurrence équitable, gouvernance de la relation future -, aucun compromis n’est encore tout à fait en vue.” La pêche et les règles d’une concurrence équitable sont en effet “les principaux obstacles à la conclusion d’un accord [entre Londres et Bruxelles]” , souligne Challenges. Selon l’hebdomadaire économique, citant une information du tabloïd britannique The Sun, les négociateurs examineraient “une clause de révision qui permettrait une renégociation de tout nouvel accord sur la pêche à compter de 2021 et ce durant plusieurs années”.

Malgré ces points de blocages, “des sources de l’UE ont déclaré qu’elles étaient de plus en plus optimistes quant à la possibilité de trouver un accord” , notamment parce que “les écarts diminuent lentement sur les questions essentielles” , note The Guardian.

Une ratification de l’accord avant la fin de l’année

Cependant, la fin de la période de transition post-Brexit s’approche à grand pas. Face aux négociations qui s’éternisent, “plusieurs eurodéputés disent refuser de se prêter à ‘une mascarade’ pour la ratification de l’éventuel accord post-Brexit entre le Royaume-Uni et l’Union européenne” , souligne Capital. Le mensuel explique notamment qu’une ratification par le Parlement européen demande un processus long et complexe : “si un accord est rapidement conclu, 25 jours seront encore nécessaires pour un travail juridique et de traduction. Cela supposerait selon [l’eurodéputé social-démocrate allemand Bernd Lange] un possible vote au cours d’une plénière extraordinaire le 28 décembre.

Cependant le gouvernement britannique refuse d’accélérer les négociations. En effet, “le Premier ministre britannique Boris Johnson s’est dit à plusieurs reprises prêt à unno dealfaute de concessions suffisantes de l’UE” , note Le Figaro. Son ministre des Finances Rishi Sunak a notamment déclaré que Londres “ne devait pas chercher à arriver à un accord à tout prix”, car ” l’impact le plus important sur notre économie ne sera pas provoqué par [un no deal], mais par le coronavirus” [Le Figaro]. Une hypothèse réfutée par le gouverneur de la Banque d’Angleterre Andrew Bailey. Il explique que “l’absence d’accord avant la fin de la transition […] perturberait le commerce transfrontalier et nuirait à la bonne volonté entre Londres et Bruxelles nécessaire à la construction d’un futur partenariat économique”. Une situation qui aurait un impact bien “plus important à long terme que les dommages causés par la crise du Covid-19″ [The Guardian]. Pour lui, il est dans l’intérêt des deux parties, l’Union européenne et le Royaume-Uni, de trouver un accord avant fin décembre.

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