“L’Europe des frontières physiques et psychologiques” , titre le quotidien italien Il Sole 24 Ore, qui évoque une “démocratie européenne traumatisée et confuse” et s’inquiète : “si nous ne créons pas les conditions pour [défendre l’espace Schengen], ne resteront que des paroles dans le vent” .
“Revenir à la normale aussi vite que possible”
Les paroles évoquées font notamment référence aux propos tenus mercredi par Dimitris Avramopoulos. Le journal luxembourgois, Le Quotidien, revient sur les déclarations du commissaire. Il faut “revenir à la normale aussi vite que possible” annonce-t-il, en évoquant des mesures “exceptionnelles” devant rester à “leur niveau minimum” .
“L’UE envahie par les migrants tente de défendre Schengen” , analyse le quotidien italien Il Giornale. Pour le journal danois Copenhagen Post, la réunion organisée hier représente un “avertissement” lancé par la Commission européenne.
Pourtant, “à la frontière germano-danoise, ‘il n’y a pas de gros impact négatif’ à la liberté de circulation, ‘mais il est important d’observer correctement la situation’, a souligné mercredi à Bruxelles le secrétaire d’Etat allemand à l’Intérieur Ole Schröder” [Les Echos].
Un dispositif prévu par Schengen
Comme l’indique le Copenhagen Post, citant la Commission européenne, les mesures mises en place par le Danemark sont “couvertes par les règles” de Schengen.
En effet, “les accords de Schengen prévoient […] la possibilité pour les Etats membres de recourir aux contrôles frontaliers en urgence, ‘en cas de menace pour l’ordre public et la sécurité intérieure’ ” , rappelle Le Monde.
Pour le journal, la situation actuelle est “loin d’une prise de position idéologique ou d’un alignement sur la ligne des pays d’Europe centrale et orientale” . Néanmoins, “par effet domino, les fermetures de frontières fragilisent Schengen” .
Une solution européenne, le graal de la crise des migrants
“La Suède demande de bloquer ‘l’autoroute’ des migrants traversant l’Europe” , rapporte EUObserver.
“ ‘Il y a un besoin de solutions européennes’, a renchéri la ministre danoise chargée du dossier des migrations, Inger Stojberg” . Alors que pour Ole Schröder, secrétaire d’Etat allemand à l’Intérieur, l’Europe a besoin d’un “système efficace de contrôle des frontières extérieures, notamment à la frontière gréco-turque” [7sur7].
Pour autant, l’Allemagne se refuse à fermer les frontières, tout en espérant “endiguer le flux de réfugiés” , explique l’agence Reuters. Cependant, dans le pays “préféré des migrants” , “Merkel est mise sous pression par l’Union chrétienne-sociale de faire plus” pour limiter les arrivées sur le sol allemand.