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Le Topo #6 - Électricité | Afrique | Conditionnalité

Aujourd’hui, le Topo revient sur l’augmentation des prix de l’électricité, le plan d’investissement de l’UE en Afrique et l’arrêt validant le mécanisme de conditionnalité des fonds européens à l’état de droit. Avec comme toujours pour commencer : un quiz !

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LE QUIZ

culture

Quelles sont les trois capitales
européennes de la culture en 2022 ?

  1. Dubrovnik (Croatie), Milan (Italie) et Oslo (Norvège)
  2. Esch-sur-Alzette (Luxembourg), Kaunas (Lituanie) et Novi Sad (Serbie)
  3. Malmö (Suède), Velenje (Slovénie) et Pardubice (République tchèque)

Réponse en fin d’article


Quelles règles l’UE s’est-elle fixées et dans quel but ?
C’est ce que le Topo vous propose de découvrir.
A partir d’exemples d’actualité, notre lettre d’information
revient en quelques mots sur les fondamentaux de l’Union.

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COMMENT ÇA MARCHE ?

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Le marché européen de l’électricité

Chauffe. Une “flambée des prix de gros de l’électricité” : en janvier, la Commission de régulation de l’énergie s’appuyait sur ce constat pour proposer d’augmenter le tarif (régulé) de l’électricité en France de 45 % (ce sera finalement 4 %, a dit le gouvernement). 

En chaîne. Ces “prix de gros”, qui n’en finissent pas de grimper, sont ceux auxquels les producteurs - comme EDF et Engie en France – vendent l’électricité aux fournisseurs. Avant que ceux-ci ne la livrent aux particuliers et aux entreprises.

Mégawatt. Début 2021, le mégawattheure d’électricité (MWh) valait 50 euros sur ce marché de gros. Aujourd’hui, il coûte 230 euros.

Coût marginal. Sur le marché européen de l’électricité - comme sur tout marché classique -, le tarif de chaque MWh supplémentaire dépend du coût de la dernière unité appelée pour le produire. Pour faire très simple, lorsque le parc nucléaire ne suffit plus à alimenter les Français les soirs d’hiver, on complète par des sources d’énergie plus chères.

Connectés. Les interconnexions, développées à partir des années 1990 permettent aux Etats européens d’échanger avec leurs voisins pour assurer la demande en temps réel et éviter les black-out.

Coût global. Autre bénéfice du marché européen pour ses défenseurs : il réduit in fine le coût de l’énergie sur le long terme, en permettant à chaque pays de s’alimenter avec l’énergie la moins chère selon le contexte, quel que soit son propre mix énergétique. 

Avantages. L’énergie nucléaire demande un gros investissement initial mais un faible coût d’exploitation, à l’inverse des centrales à gaz… tandis que le solaire et l’éolien sont peu onéreux mais discontinus. Leur coût tient également compte de leur impact environnemental à travers le marché du carbone européen, qui pénalise notamment l’électricité issue du charbon.

Nucléaire. Bref, si l’électricité consommée par les Français provient aujourd’hui à 95 % de l’Hexagone (dont 70 % du nucléaire), le reste est fourni pour l’essentiel par l’Allemagne, via ses centrales à gaz et à charbon. 

Haut dans le gaz. Et le prix du gaz a fortement augmenté depuis 2021. Pour plusieurs raisons : en raison de l’hiver rigoureux, des stocks de gaz très sollicités, de la forte demande (notamment chinoise) liée à la reprise post-Covid ou encore des tensions entre la Russie et l’Ukraine… d’où l’impact direct sur le coût de l’électricité.


LA CITATION

“Soit les Européens choisissent de se diluer dans le camp occidental, afin d’affronter avec les États-Unis les défis majeurs de notre époque, dont la montée en puissance de la force et du modèle chinois. Soit ils inventent une seconde option : construire les éléments d’une Europe souveraine, évidemment membre loyale du camp occidental, mais capable, si besoin est, de défendre seule ses intérêts, sa culture, son modèle de croissance et de société.”

Dans son nouvel essai “L’Europe : changer ou périr” (Ed. Tallandier), la spécialiste des questions stratégiques Nicole Gnesotto revient sur les fondements de la construction européenne et invite à rebâtir une Europe à la mesure des défis du XXIe siècle.


LA PHOTO

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Photo de famille des participants au sommet UE/UA avec, de gauche à droite au 1er rang, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président de l’Union africaine Macky Sall, le président du Conseil européen Charles Michel et le président français Emmanuel Macron.

Les 17 et 18 février s’est tenu à Bruxelles le sixième sommet Union européenne - Union africaine (UA). L’UE y a confirmé un plan d’investissement de 150 milliards d’euros à destination de l’Afrique, jusqu’en 2030. Les fonds publics et privés doivent notamment financer des projets orientés vers les transitions écologique et numérique, l’emploi, la santé ou encore l’éducation. 

Les présidents de la Commission européenne Ursula von der Leyen et de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki ont prévu de se retrouver au printemps pour évaluer l’avancement des projets. L’annonce s’inscrit dans la stratégie européenne “Global Gateway”, dévoilée en décembre et visant à mobiliser jusqu’à 300 milliards d’euros d’investissements dans le développement d’infrastructures à travers le monde. 


LE CLASH

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CJUE vs. Hongrie et Pologne

Verdict. Le 16 février dernier, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a rendu un arrêt très attendu sur le mécanisme de conditionnalité des fonds européens.

Au portefeuille. Avec ce nouvel instrument, la Commission européenne peut décider - avec l’aval du Conseil de l’UE - de bloquer les dépenses européennes destinées aux États membres lorsque ceux-ci enfreignent l’état de droit. 

Réfractaires. De quoi inquiéter la Hongrie et la Pologne, régulièrement épinglées à ce sujet et importantes bénéficiaires du budget européen. Ces deux pays sont à l’origine du recours contre le mécanisme, adopté en 2020. 

Adéquat. Contre ses requérants, les juges de Luxembourg ont donc estimé que le nouveau mécanisme européen relevait d’une “base juridique adéquate” et qu’il respectait “en particulier les limites des compétences attribuées à l’Union”.

Évaluation. Poussée depuis plusieurs mois par les eurodéputés, la Commission européenne est désormais libre de l’activer. A la suite d’une “évaluation approfondie de certains cas” et “lorsque les conditions du règlement seront remplies, nous agirons avec détermination”, a tempéré la présidente de l’exécutif Ursula von der Leyen après l’arrêt de la CJUE.

Pour bientôt ? Une telle décision devra ensuite réunir les deux tiers des Etats du Conseil pour être adoptée. Elle pourrait alors à son tour être contestée par Budapest et Varsovie… 


Réponse du quiz : 2. Esch-sur-Alzette (Luxembourg), Kaunas (Lituanie) et Novi Sad (Serbie)

Ces trois villes, toutes en seconde position de leurs pays respectifs par leur population, ont reçu cette année le titre de capitale européenne de la culture.

Créée en 1985 à l’initiative de la ministre de la Culture grecque Melina Mercouri et de son homologue français Jack Lang, cette distinction a aujourd’hui permis de valoriser le patrimoine et le dynamisme culturels de plus de 60 villes en Europe.

Chaque année depuis 2009, ce sont au moins deux États membres de l’Union européenne dont les villes portent ce titre : un “ancien” (adhésion avant 2004) et un “nouveau” (à partir de 2004). S’y ajoute parfois un autre européen non membre de l’UE, tel qu’un candidat à l’adhésion comme la Serbie cette année. 

Déjà primée à quatre reprises (Paris en 1989, Avignon en 2000, Lille en 2004 et Marseille en 2013), la France connaîtra sa prochaine capitale européenne de la culture en 2028.



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Pour approfondir

  • Fonctionnement de l'UE

  • Union européenne : l'essentiel

  • Energie

  • Relations extérieures

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