Sans reprendre la qualification de “génocide” utilisée par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) et la Cour internationale de justice (CIJ), le texte, adopté par 127 des 173 parlementaires après 13 heures de négociations, met fin à plusieurs années de batailles politiques autour de la reconnaissance du drame de Srebrenica par la Serbie.
Les membres du Parlement serbe expriment ainsi “leurs condoléances et leurs excuses aux familles des victimes, parce que tout ce qui était possible n’a pas été fait pour empêcher la tragédie”
Proposée par la coalition “pro-occidentale” du président serbe Boris Tadic, la résolution intervient dans le contexte d’un rapprochement du pays avec l’Union européenne.
Cependant, l’adhésion du pays à l’UE reste conditionnée à l’arrestation et la remise au TPIY de l’ancien chef militaire des Serbes de Bosnie Ratko Mladic, considéré avec l’ancien chef politique des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic comme l’un des principaux responsables du massacre.
Vénérés par de nombreux Serbes, dont plusieurs ont manifesté devant le Parlement la nuit dernière, Mladic et Karadzic sont tous deux accusés de génocide par le TPIY pour leur rôle dans le massacre. Arrêté en juillet 2008 le second est, lui, actuellement en procès devant le TPIY.
L’absence de mention à un génocide a permis le vote du texte à une large majorité. D’autres parlementaires critiquent cependant la non-référence aux crimes similaires commis par la Croatie contre les Serbes pendant la guerre.
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