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L’Europe et vous : technologie, innovation et protection des victimes

Le Parlement européen a adopté de nouvelles lignes directrices permettant aux victimes de la criminalité de jouir d’un même socle minimal de protection dans tous les pays. Pour faire face à la croissance exponentielle du trafic de données mobile et sans fil, l’Europe souhaite permettre l’utilisation partagée du spectre radioélectrique. L’UE adopte aussi une stratégie intégrée dans le domaine de l’informatique en nuage et, enfin, accorde 800 millions d’euros de financement à des chercheurs de haut niveau en début de carrière.

Le Parlement européen fixe des normes minimales pour aider les victimes de criminalité

Selon le Parlement européen, environ 75 millions de personnes sont victimes chaque année de la criminalité dans l’Union européenne. Les victimes d’actes criminels commis dans un autre pays pouvant être confrontées à de graves problèmes en raison des différences de cultures, de langues et de législations, le Parlement européen a approuvé, mercredi 12 septembre, une directive sur les droits de base dans l’UE. Si le Conseil approuve également la directive, les États membres disposeront de trois ans pour transposer les nouvelles règles dans le droit national.

Les États membres auront ainsi l’obligation de fournir des informations aux victimes dans une langue qu’ils comprennent, tout en respectant leurs besoins spécifiques en fonction des caractéristiques personnelles telles que le genre, l’orientation sexuelle, l’origine ethnique, la race, la religion ou l’âge.

Qu’est-ce que cela change concrètement pour les victimes de criminalité ? Tout d’abord, la directive prévoit une procédure d’évaluation individuelle qui aura lieu dès le début et qui sera mise à jour à plusieurs reprises durant la procédure pénale en prenant en compte tout changement de situation de la victime. De plus, des services de soutien psychologique pouvant être, a fortiori, spécialisés quand il s’agit d’enfants ou de violences basées sur le genre, devront être mis en place. Enfin, des services d’interprétation et de traduction supplémentaires seront disponibles en vue de garantir que les victimes puissent participer activement à la procédure pénale dans leur propre langue.

L’innovation dans les technologies sans fil grâce au partage du spectre radio sera encouragée par la Commission

De nombreuses applications pour téléphones mobiles et tablettes sont vendues en Europe chaque année. Un phénomène qui pourrait vite atteindre ses limites, les ressources radioélectriques disponibles pouvant devenir insuffisantes. Pour faire face à la croissance exponentielle du trafic de données mobile et sans fil, l’Europe souhaite permettre l’utilisation partagée du spectre radioélectrique pour le sans-fil y compris pour le haut débit.

Le spectre radioélectrique, ressource extrêmement précieuse

Le spectre radioélectrique est utilisé de façon croissante pour un large éventail d’applications dans divers secteurs, et est indispensable au haut débit sans fil. La demande, liée par exemple aux appareils informatiques mobiles ou aux bornes wi-fi, va énormément augmenter. Selon des sources du secteur concerné, le trafic mobile de données à l’échelle mondiale va augmenter de 26 % par an d’ici à 2015. On comptera d’ici là 7 milliards de téléphones, tablettes et autres appareils mobiles capables de se connecter à l’internet.

Comme les réglementations nationales concernant le spectre radio ne reflètent pas souvent les nouvelles possibilités techniques, les utilisateurs des réseaux mobiles et du haut débit risquent de voir la qualité du service se dégrader alors que la demande s’accroît, et le marché unique des investissements dans ces marchés de communications peine à se mettre en place.

C’est pourquoi la Commission européenne préconise une approche européenne coordonnée en matière de partage du spectre qui permettra d’augmenter la capacité des réseaux mobiles, de réduire les tarifs de l’internet sans fil à haut débit et de créer de nouveaux marchés, par exemple celui des droits secondaires négociables pour l’attribution d’une fréquence donnée. Pour que cela soit réalisable, la coopération des autorités réglementaires nationales pouvant soutenir l’innovation dans les technologies sans fil reste nécessaire.

Vers une stratégie intégrée de l’Union européenne en matière de “cloud computing”

L’informatique en nuage (“cloud computing”) promet une révolution technologique d’une ampleur analogue à celle du Web. Cependant, la diversité actuelle des règles au niveau des régions et des États membres ainsi qu’à l’échelon de l’UE ne permet pas la souplesse dont le nuage a besoin pour se développer pleinement.

Les utilités du nuage

Le “cloud computing” , qui met à la disposition des utilisateurs de la mémoire “virtuelle” en ligne, permet aux particuliers, aux entreprises et aux pouvoirs publics de louer des services et des espaces mémoires à un coût bien moindre qu’en achetant eux-mêmes de nouveaux équipements et logiciels. Quiconque utilise un service de courrier électronique sur internet (webmail), un réseau social ou un site de musique en ligne se sert de facto du nuage.

La Commission européenne souhaiterait ainsi faire tomber, au niveau européen, les obstacles à l’adoption et l’exploitation de l’informatique en nuage qui subsistent, les incertitudes concernant l’environnement juridique pour les données et services en nuage, les questions de sûreté et de protection des données et le flou qui entoure les mouvements de données et d’applications entre différents fournisseurs de services en nuage.

La mise en oeuvre d’une telle stratégie aurait, selon la Commission européenne, plusieurs avantages :

  • D’ici à 2014 le marché des services publics en nuage dans l’UE atteindra un montant de 11 milliards d’euros en recettes
  • Tous les acteurs tireront avantage d’une stratégie intégrée : le secteur des TIC et les PME, mais aussi le secteur public et les particuliers
  • 2 millions de nouveaux emplois pourraient être créés à l’horizon 2015
  • Des économies de 500 euros par personne et par an pourraient être réalisées

800 millions d’euros de financement à des chercheurs en début de carrière

Le Conseil européen de la recherche (CER) a annoncé, le 10 septembre, avoir sélectionné 536 chercheurs de haut niveau en début de carrière, qui bénéficieront d’un financement de près de 800 millions d’euros au total. L’innovation et la recherche figurant parmi les priorités de l’UE, le budget des subventions de démarrage est passé de 670 millions d’euros en 2011 à près de 800 millions d’euros cette année, soit une augmentation de 19,4 %.

Quels sont les détails à retenir pour le programme de financement ? Les subventions de démarrage du CER sont destinées aux chercheurs de haut niveau en début de carrière de toute nationalité, pour autant qu’ils soient basés ou disposés à venir travailler en Europe. Le montant total de chaque subvention peut atteindre 2 millions d’euros, pour une durée de financement maximale de 5 ans.

Notons en outre que le CER suit une approche “ascendante” qui laisse l’initiative aux chercheurs eux-mêmes, leur permettant ainsi de repérer dans tous les domaines les nouvelles possibilités de recherche. A titre d’exemple, les propositions retenues concernent pour 44 % le domaine des sciences physiques et de l’ingénierie, pour 37 % les sciences de la vie et pour 19 % les sciences sociales et humaines.

En savoir plus

Informations sur l’informatique en nuage (Commission)

L’innovation dans les technologies sans fil grâce au partage du spectre radio-Résumé pour les citoyens

Normes minimales concernant les droits, le soutien et la protection des victimes de la criminalité (Parlement)

Horizon 2020 : The EU Framework Programme for Research and Innovation (Commission)

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