Les déclarations se sont multipliées à Bruxelles : Herman van Rompuy, José Manuel Barroso, Catherine Ashton, tous ont réaffirmé l’engagement de l’Union dans le combat contre l’homophobie et la transphobie. Si l’égalité des droits peut paraitre acquise, le Parlement n’a cependant pas manqué de rappeler par la voix des six coprésidents du groupe sur les droits des LGBT que le chemin est encore long. “L’UE doit être moins timide, faire en sorte que la non-discrimination soit strictement appliquée, et dénoncer les Etats membres qui n’assurent pas la protection des droits des LGBT et leur protection” , écrivent-ils.
Et c’est justement ce que vient de faire la Commission en rappelant à l’ordre le gouvernement tchèque. Cecilia Malmström, Commissaire aux Affaire intérieures, a condamné les examens auxquels sont soumises les personnes qui invoquent leur homosexualité pour demander asile dans le pays. “Ces traitements dégradants ne devraient être acceptés ni dans l’UE, ni ailleurs” , a-t-elle déclaré.
Les tests consistent en effet à mesurer l’afflux sanguin dans le pénis pendant la projection de films pornographiques hétérosexuels. Faute de réaction, la personne testée est considérée comme homosexuelle, et le bien-fondé de sa demande d’asile est ainsi reconnu.
Ce n’est pas la première fois que la République Tchèque est interpellée sur le sujet. Une enquête va donc être ouverte par la Commission européenne sur l’utilisation de ces tests qui ont fait les beaux jours de l’époque soviétique, où l’homosexualité était un crime.