L’Union européenne à cheval sur les contrôles sanitaires
Le scandale créé par l’affaire Findus a jeté un voile de doute sur les contrôles alimentaires effectués par l’UE. Alors qu’une certaine forme de panique s’installe chez une partie des consommateurs, un petit éclaircissement sur les systèmes de contrôles européens actuellement à l’œuvre s’impose.
Les règles appliquées à l’heure actuelle dans chaque Etat membre sont définies dans le “Paquet hygiène” adopté en 2004. Dans ces textes de loi, les autorités publiques n’ont que peu de pouvoir concernant la surveillance des aliments, placée sous la responsabilité des producteurs et des fabricants. En clair, les industriels s’autocontrôlent et sont responsables de la qualité et de la traçabilité de leurs produits. De plus, un produit provenant d’un pays appartenant à l’Union fait l’objet d’une surveillance moindre de la part des autorités publiques des autres Etats membres, en comparaison avec un produit provenant d’un pays hors de l’UE.
Cette surveillance s’effectue le plus souvent lors de contrôles inopinés, comme c’est le cas en France avec la Direction générale de l’alimentation. Pour des raisons évidentes de moyens financiers et logistiques, ces contrôles ne peuvent pas être systématiques. Néanmoins, dans le cas de l’affaire Findus, le réseau européen d’alerte sanitaire a été extrêmement efficace, et a très rapidement détecté la fraude. En résumé, nulle raison de s’inquiéter : l’Union européenne veille au grain !
Les villes à 30 km/h, est-ce pour demain ?
Alors que des ‘zones 30’ existent déjà dans de nombreuses villes françaises et européennes, une initiative citoyenne européenne a été lancée à la fin du mois de novembre 2012 pour demander à la Commission de légiférer sur la vitesse maximum autorisée en zone urbaine. Baptisée “30 km/h, redonnons vie à nos rues !” , cette proposition européenne, qui a jusqu’ici recueilli près de 13 000 signatures, doit atteindre le million de soutiens d’ici à novembre 2013 pour être transmise à la Commission européenne.
Les défenseurs de ce projet défendent leur initiative en soulignant que celle-ci rentre parfaitement dans le cadre des objectifs environnementaux fixés par l’UE. Une limitation standard de 30 km/h dans les grandes villes européennes permettrait selon eux de réduire significativement les émissions de CO2, et la pollution atmosphérique qui en découle, mais ainsi de réduire les nuisances sonores et le nombre d’accidents mortels dus à la circulation en ville. Cet abaissement de la limite maximum inciterait notamment de nombreux usagers à utiliser les transports collectifs, plus économes en énergie et plus rapides. En bref, les partisans de cette réforme promettent des villes plus attractives, plus calmes et plus sûres.
Une dizaine de villes françaises ont déjà adapté ce dispositif, avec des résultats convaincants concernant la diminution du nombre d’accidents de la route, et dans l’amélioration générale de la qualité de vie. La proposition d’initiative est disponible à cette adresse : http://fr.30kmh.eu
Le prix européen BEI devient annuel
A compter de l’année 2013, la Banque européenne d’investissement récompensera chaque année des chercheurs en économie par le prix BEI. Avec la remise annuelle de cette récompense, qui a pour but de stimuler l’excellence dans la recherche économique et sociale et promouvoir la mise en œuvre et la diffusion de ses résultats, la Banque espère faire des émules dans la communauté scientifique. Pour rappel, le prix BEI est attribué à un économiste ayant proposé une nouvelle vision et de nouvelles perspectives dans la recherche économique et sociale. L’heureux élu cette année se verra attribuer une enveloppe de 40 000 euros, tandis que le “Prix du jeune économiste” rapportera 25 000 euros à son futur lauréat.
En 2013, le thème du prix BEI est “Croissance, emploi et convergence - Applications à l’Union européenne”. L’objectif principal de la Banque étant de faciliter la convergence des niveaux de vie au sein de l’Union, l’introduction de cette nouvelle récompense revêt une importance toute particulière. Avec la crise économique, qui touche durement une majorité des pays de l’UE depuis 2008, la nécessité de trouver des solutions communes pour garantir une croissance durable et un taux d’emploi élevé constituent deux des objectifs principaux assignés aux institutions décisionnelles européennes. Cette gratification offerte par la Banque européenne d’investissement devrait inciter de nombreux économistes à trouver de nouveaux modèles économiques et mesures politiques garantissant la réalisation de ces objectifs communs.
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Présentation du prix européen BEI - Banque européenne d’investissement/en