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Emmanuel Macron et Angela Merkel se rencontrent à Berlin pour parler d’Europe

Vendredi 18 juin, le président français se rend à Berlin pour un dîner de travail avec la chancelière allemande. La préparation du prochain Conseil européen sera au cœur des discussions.

Après des débuts difficiles, la relation entre Emmanuel Macron et Angela Merkel s’est consolidée, notamment à travers la lutte contre la pandémie de Covid-19 et ses conséquences économiques - Crédits : Union européenne

Pour ce qui devrait être l’un des “derniers tête-à-tête” entre Angela Merkel et Emmanuel Macron, la rencontre entre les deux dirigeants, prévue ce vendredi 18 juin, s’annonce chargée. “Au menu, la pandémie, la relance économique, les migrations et les crises internationales”, annonce Challenges. Un agenda très fourni, semblable à celui du prochain Conseil européen des 24 et 25 juin, que le couple franco-allemand prépare donc en amont. Si cette entrevue a également pour but de faire avancer les projets d’avions de combat et de chars européens, elle souligne en tout cas la force du lien qui unit Paris et Berlin. “Le chef de l’Etat français est le premier dirigeant étranger à être invité cette année dans la capitale allemande, crise sanitaire oblige”, appuie le magazine.

Ce sera une rencontre particulière, alors que la chancelière s’apprête à passer le relais après 16 ans aux commandes de la première économie européenne, à l’issue des élections législatives du 26 septembre” [L’Express]. Emmanuel Macron avait ainsi déjà “rendu hommage à [son homologue] lors du Conseil des ministres franco-allemands, organisé en visioconférence”, le 31 mai dernier [France info].

Les débuts furent pourtant difficiles”, relève L’Express. “Quand Emmanuel Macron prononce en 2017 un discours enflammé à la Sorbonne en faveur d’une refondation de l’Europe et tend la main à l’Allemagne, la réponse de Berlin est quasi-inexistante, nourrissant des frustrations côté français” [Challenges].

Mais, trois ans plus tard, la donne a changé. Si Angela Merkel avait d’abord des “réticences” sur la question d’un endettement commun des Etats européens, les deux dirigeants ont finalement “coopéré étroitement sur le fonds de relance de l’UE, doté de 750 milliards d’euros, qui a été salué comme un grand pas vers une plus grande intégration économique” [Politico]. Signe que le couple franco-allemand se construit aussi dans les crises qu’il traverse : “avec Nicolas Sarkozy, ce fut la crise de l’euro et de la dette, avec François Hollande, la crise migratoire et les attentats djihadistes, avec Emmanuel Macron la pandémie” [L’Express].

Réserve électorale

Nous allons entrer bientôt dans une sorte de point mort”, prévient cependant Frank Baasner, directeur de l’Institut franco-allemand de Ludwigsburg (dfi) cité par L’Express. Avec les échéances électorales qui s’annoncent, “plus aucun nouveau projet ne sera mis sur les rails, au moins jusqu’à la mi-2022”, estime le média. 

Côté allemand, les candidats à la succession d’Angela Merkel en septembre portent une attention notable aux relations entre Berlin et Paris. Le candidat des conservateurs Armin Laschet se positionne, avec son propre “style” [Politico], en réformateur européen. “Je pense que la sobriété d’Angela Merkel a parfois aidé”, déclare-t-il dans les colonnes du média spécialisé dans l’actualité européenne. Tout en ajoutant : “Sur les questions européennes, j’ai davantage la passion de Macron. Peut-être que cela a à voir avec l’endroit d’où je viens. Si vous venez d’Aix-la-Chapelle, alors Paris est plus proche de vous que Berlin en termes de distance” [Politico].

Sa principale concurrente, la candidate des Verts Annalena Baerbock, vient quant à elle de publier un livre aux allures de programme, dans lequel elle écrit que “pour une politique étrangère européenne active, […] ‘il faut avant tout que le moteur franco-allemand redémarre’ ” [Die Welt]. “J’ai grandi avec l’image que nous vivions dans une Allemagne unie et une Europe unie”, ajoute-t-elle.

Le contexte est aussi particulier pour Emmanuel Macron, qui scrutera avec attention les résultats des élections régionales et départementales dont le premier tour a lieu ce dimanche 20 juin. Le parti de Marine Le Pen, “le Rassemblement national, pourrait remporter une région (Provence-Alpes-Côte d’Azur) pour la première fois”, relate le Süddeutsche Zeitung. Bien que le président français, cité par le quotidien allemand, ait assuré mercredi qu’il ne tirerait “aucune conséquence nationale de cette élection locale”, “la tension est grande”, note Die Zeit, qui qualifie les scrutins des 20 et 27 juin de “primaires” pour la présidentielle de 2022.

Malgré l’importance politique de ces élections, un taux élevé d’abstention se profile. La presse allemande estime en effet qu’un “soulagement palpable” s’est emparé de la France “après un long hiver pandémique” [Süddeutsche Zeitung]. Le quotidien rappelle néanmoins que ce scrutin n’est qu’un des “premiers signes avant-coureurs d’une campagne présidentielle difficile”.

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