C’est ce qu’affirmait Jordan Bardella, tête de liste française du Rassemblement national, début avril.
Il ajoute : “le chômage n’a pas été aussi bas depuis 45 ans, le niveau des salaires a augmenté” .
Vrai ?
Sur le chômage oui : seulement 3,9% des Britanniques étaient à la recherche d’un emploi fin janvier 2019. C’est le taux le plus bas enregistré depuis 1975. Quant aux salaires, ils ont effectivement progressé plus vite que l’inflation - le revenu réel des Britanniques a gonflé de 1,5% en un an.
Pour autant l’économie outre-Manche est loin de se porter à merveille.
Le vote en faveur du Brexit a provoqué une dépréciation vertigineuse de la livre sterling. Conséquence : l’inflation a augmenté par rapport à son niveau avant le référendum. Le pouvoir d’achat des ménages en a fait les frais : la consommation est au plus bas depuis cinq ans.
Quant au PIB, c’est-à-dire la richesse du pays, il est aujourd’hui entre 2 et 3% en deçà de ce qu’il aurait été sans un vote pour la sortie de l’UE. Concrètement : c’est 7,6 milliards d’euros en moins chaque trimestre.
La production automobile, dont 50% est exportée vers l’UE, a vu l’investissement chuter de 2,5 en 2015 à 0,6 milliard de livres en 2018. Jaguar Land Rover a licencié 4 500 personnes dans le pays.
L’un dans l’autre, 45% des Britanniques estiment que quitter l’UE empirerait la situation économique du pays.
Rédaction en chef : Caroline de Camaret
Commentaire : Roxane Runel