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Budget de l’Union européenne : qui sont les principaux Etats contributeurs et bénéficiaires ? 

De l’Allemagne à la Pologne en passant par la France, les montants versés par chaque Etat au budget européen varient considérablement. Qui finance le plus l’Union européenne, et qui perçoit la plus grande part de ses dépenses en retour ? Deux infographies pour s’y retrouver.

De 2014 à 2020, l’Union européenne a fonctionné avec un budget de plus de 1 000 milliards d’euros. Une somme principalement alimentée par les Etats membres : chacun y contribue à hauteur de sa richesse nationale et, dans une moindre mesure, d’éventuels rabais. Le reste des ressources provient pour l’essentiel de prélèvements sur la TVA et des droits de douane perçus sur les importations de pays tiers.

En retour, le budget de l’Union européenne permet de financer un vaste panel de mesures et de projets dans chacun des Etats membres. Les deux tiers des dépenses vont à la Politique agricole commune et à la politique de cohésion, laquelle vise à réduire les inégalités entre régions. Viennent ensuite l’action extérieure, la recherche et l’innovation, les investissements stratégiques ou encore Erasmus+. Chaque Etat bénéficie donc plus ou moins de ces politiques.

Contributeurs et bénéficiaires nets du budget de l’Union européenne

Chaque année, la Commission européenne calcule à la fois les montants perçus par chacun des Etats membres et la part du budget européen dépensée sur chaque territoire. Il est donc possible de classer les pays de l’Union en fonction de ce qu’ils versent ou perçoivent in fine du budget européen. Ce simple calcul comptable fait toutefois l’impasse sur les autres bénéfices (et efforts) induits par la participation au projet européen, comme l’intégration au marché unique.

Ceux qui versent plus au budget de l’UE qu’ils n’en reçoivent peuvent ainsi être qualifiés de “contributeurs nets”. On compte notamment l’Allemagne, la France et l’Italie (ainsi que le Royaume-Uni avant qu’il ne quitte l’Union en 2020), les trois principales économies du continent.

Les autres sont des “bénéficiaires nets” : ils perçoivent plus de financements de la part de l’Union européenne qu’ils n’y contribuent. Ce sont majoritairement des pays situés à l’est et au sud de l’Union. La Pologne et la Hongrie sont les deux principaux bénéficiaires nets du budget de l’Union européenne.

La France, elle, a versé 140,6 milliards d’euros au budget de l’Union européenne de 2014 à 2020 (hors perception des ressources propres traditionnelles), soit 20,1 milliards d’euros par an en moyenne. Cela représente environ 1 % de son PIB, égal à 2 300 milliards d’euros en 2020. Elle a reçu 96 milliards d’euros de ce budget européen sur la même période (hors dépenses administratives). La France est donc contributrice net au budget de l’Union européenne à hauteur de 44,6 milliards d’euros sur sept ans.

Contribution et bénéfice net par habitant : les frugaux en tête

Un autre calcul rend compte de la contribution (ou du bénéfice) de chaque Etat en fonction de sa population. Il permet de faire apparaître, en première place, les pays généralement réticents à augmenter le budget de l’Union européenne et parfois qualifiés de “frugaux” : la Suède, l’Allemagne, le Danemark, les Pays-Bas et l’Autriche.

D’après cette méthode de calcul, chaque Français a ainsi contribué en moyenne au budget de l’Union européenne à hauteur de 95 euros par an.

Pourquoi avoir choisi ces méthodes de calculs ? 

La période prise en compte dans ces deux infographies s’étend de 2014 à 2020. D’une part, il s’agit du dernier cycle budgétaire pluriannuel de l’UE. D’autre part, le budget européen a depuis été marqué par deux profonds changements : la sortie du Royaume-Uni (qui continue néanmoins à alimenter le budget européen pour régler ses anciennes factures) et l’adoption d’un plan de relance de 750 milliards d’euros, qui devra être remboursé. 

Par ailleurs, ces calculs excluent les dépenses administratives, car ce sont principalement la Belgique et le Luxembourg qui les perçoivent du budget de l’UE… pour les reverser aux institutions européennes qu’ils hébergent. Les contributions nationales au titre des ressources propres traditionnelles (dont les droits de douane) n’ont également pas été prises en compte, car elles surreprésentent cette fois les Pays-Bas et la Belgique parmi les contributeurs : leurs ports concentrent l’essentiel des arrivées de marchandises en Europe, donc des droits de douane qui sont ensuite reversés au budget de l’UE. 

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