Une carrière politique fulgurante
Militant de la jeunesse communiste pendant les années du lycée et de l’université, Alexis Tsipras est élu secrétaire des Jeunes de SYNASPISMOS en 1999. En 2004, il est élu au Comité politique central du parti où il devient responsable “jeunesse et éducation” . Deux ans plus tard, en 2006, il est candidat aux élections municipales à Athènes. Il arrive troisième avec un score de 10,5%.
Il devient enfin président de SYNASPISMOS en 2008 et rentre pour la première fois au parlement national l’année suivante. En 2009, à l’âge de 35 ans, il prend la tête du mouvement de gauche SYRIZA.
Les élections de 2012
C’est lors des élections législatives anticipées de mai 2012 que le nom d’Alexis Tsipras devient familier aux oreilles des Européens. Avec 16,78% des suffrages (et 52 députés au parlement grec), SYRIZA devient la première force de gauche, devançant même le PASOK social-démocrate. Le président grec, Karolos Papoulias, demande alors aux principaux partis de former un gouvernement de coalition mais ni la Nouvelle démocratie, ni SYRIZA, ni les autres n’y parviennent.
Aux élections suivantes, en juin 2012, SYRIZA améliore encore son score et remporte 26,89% des voix, pour un total de 71 représentants au parlement d’Athènes. Un gouvernement de coalition est alors formé entre Nouvelle Démocratie, PASOK et la Gauche démocrate (DIMAR). Alexis Tsipras et SYRIZA restent alors dans l’opposition.
La candidature aux européennes de 2014
Le 15 décembre 2013 Alexis Tsipras est nommé candidat de la Gauche européenne à la présidence de la Commission européenne. Celle-ci remporte alors une cinquantaine des 751 sièges au Parlement européen lors des élections de mai 2014. En Grèce, son parti arrive en tête avec 26,57% des voix.
Dans une tribune publiée dans Le Monde Diplomatique, Tsipras énumère ses propositions pour une solution définitive de la crise grecque : “une réduction significative de la valeur nominative de sa dette publique cumulée ; un moratoire sur le service de la dette ; l’instauration d’une ‘clause de développement’ ; la recapitalisation des banques, sans que les sommes en question soient comptabilisées dans la dette publique du pays” .
Premier chef de gouvernement de gauche radicale en Europe
Touchés par les mesures d’austérité, les Grecs votent massivement en faveur du parti Syriza lors des élections législatives du 25 janvier 2015. Le parti d’Alexis Tsipras remporte 36,3% des voix et obtient 149 députés sur un total de 300 au parlement d’Athènes, soit deux sièges de moins que la majorité.
Nommé Premier ministre dès le lendemain des élections, Alexis Tsipras compose rapidement son gouvernement.
Il choisit de s’allier avec les “Grecs indépendants” , parti de droite souverainiste, dont le leader, Pános Kamménos, est souvent accusé de racisme, xénophobie et homophobie. Les points communs entre ces deux partis sont leur opposition aux politiques d’austérité et leur ressentiment à l’encontre de la Troïka.
Le nouveau Premier ministre est très attendu sur la négociation de la restructuration de la dette grecque, sujet phare de sa campagne.