En conséquence des règlements Dublin II, l’État membre de l’UE où une personne demande l’asile est le seul responsable. Dans le cas de l’Italie cela a conduit à des débats chauds entre les pays européens dont la plupart ont rejeté tout effort commun en matière d’immigration comme cela était demandé par l’Italie.
Les jeunes qui ont pris part à ce sondage demandent clairement un effort commun. Fait intéressant, selon les données Eurostat 2011, tandis que le nombre de demandeurs d’asile a augmenté dans les pays du sud de la Méditerranée, c’est encore clairement la France et l’Allemagne qui doivent prendre en charge le plus grand nombre de demandeurs d’asile.
L’opinion à ce sujet dans les différents pays est remarquablement en accord avec le nombre de demandeurs d’asile : les jeunes des pays avec de nombreux demandeurs d’asile y sont très favorables (89% et plus en France, Italie et Allemagne); dans les autres pays, le consensus n’est pas si fort (66% d’avis favorables dans les nouveaux États membres de 2004/2007).
Bien qu’il existe déjà certaines politiques communes, comme la “carte bleue” destiné à certains travailleurs hautement qualifiés, la plupart des jeunes sondés demandent davantage d’efforts au niveau européen concernant cette problématique.
Les jeunes qui ont répondus à l’enquête ont une opinion claire : les trois quarts des personnes interrogées sont plutôt en faveur de l’immigration en règle générale, alors qu’un peu plus d’un cinquième seulement s’y oppose.
Alors que les participants au sondage sont majoritairement favorables à l’immigration, ils ne s’entendent pas sur les conditions de celle-ci.
Un autre signe de la tendance centrale est le très faible nombre de répondants qui se sont déclarés tout à fait en accord ou tout à fait en désaccord : à peine 35% ont choisis ces options, contrairement aux autres questions où environ 50% des sondés ont choisis une de ces deux options.
Fait intéressant, il y a peu de changements d’un pays à l’autre : les jeunes, qu’ils soient issus des pays non-membres de l’UE, des anciens États membres ou des nouveaux sont de la même façon divisés sur ce point.
De manière très semblable aux résultats de la question 3, les jeunes participants sont généralement en faveur du fait que des personnes de cultures différentes vivent ensemble en Europe.
Peu de temps après la fin de la période de transition accordée aux travailleurs venant des nouveaux États membres dans de nombreux pays de l’UE, les jeunes de ces pays sont clairement en faveur de la libre circulation. Les jeunes issus des nouveaux États membres sont presque unanimement d’accord.
Le soutien le plus important provient des jeunes en Roumanie et en Bulgarie qui sont actuellement privés de ce droit.
Une faible majorité de 56,2% seulement est en faveur d’un Europe sans contrôle aux frontières ou de restrictions sur le mouvement, même si la date citée dans la question est “un jour” .
A l’intérieur des 27 États membres de l’UE, la majorité est encore plus faible (53%), tandis que 45% s’opposent à la notion même d’une Europe sans frontières.
Sans surprise, les chiffres diffèrent quand on regarde les pays qui ne sont actuellement pas membres de l’UE ou de l’espace Schengen : dans ces pays, 69,8% trouvent qu’une Europe sans frontières est souhaitable.
Quand on s’intéresse uniquement aux États membres actuels de l’UE, on peut remarquer qu’à peine plus de 50% sont d’accord avec un nouvel élargissement alors que près de 45% le rejette.
Même ceux qui souhaitent en règle général une plus grande intégration européenne (voir question suivante) ne sont pas nécessairement en faveur de plus d’intégration : 35,8% des pro-intégrationnistes s’opposent à l’élargissement de l’UE à de nouveaux pays.
Nous nous sommes particulièrement intéressés à l’opinion des jeunes des États en cours d’examen par l’Union européenne pour des problèmes financiers : la Grèce, l’Irlande, l’Italie, le Portugal et l’Espagne. Fait intéressant, les jeunes de ces pays sont en général favorables à une intégration plus forte. 73,3% des répondants de ces États veulent plus d’intégration.
Apparemment, les périodes de crise n’entraînent pas une ambiance anti-européenne comme on le suggère souvent. Les jeunes semblent faire plus confiance à des solutions communes qu’à leurs gouvernements respectifs.
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