“Une économie mondialisée nécessite une politique commerciale modernisée” , tel est le message adressé par Peter Mandelson, commissaire européen au Commerce, mercredi 4 octobre, lors de la communication par la Commission européenne de sa nouvelle stratégie commerciale pour l’Union.
Vers “une Europe compétitive dans une économie mondialisée”
Bruxelles désire ancrer davantage la politique commerciale dans l’agenda de l’Union Européenne pour la compétitivité et les réformes économiques.
Comme l’a expliqué le commissaire européen, l’Agenda de Lisbonne représente déjà un cadre pour l’UE pour lui permettre de faire face aux changements économiques et de pouvoir en relever les défis. Mais, à travers cette communication, Peter Mandelson a clairement indiqué qu’il s’agissait désormais pour l’Europe de se concentrer sur les aspects extérieurs de cette compétitivité.
Afin de bien signifier les liens existants entre les niveaux internes et externes, le commissaire au Commerce s’est associé, lors de sa présentation du 4 octobre, au commissaire européen Günter Verheugen, en charge de l’Industrie et de l’entreprise, ainsi qu’à Charlie McCreevy, chargé du Marché intérieur et des services.
Dans ces conditions, la Commission européenne souhaite rejeter toute mesure protectionniste et agir activement pour l’ouverture des marchés étrangers : “L’Europe doit être ouverte, si elle veut que les autres le soient” , a déclaré Peter Mandelson.
Le commissaire européen a tenu à préciser que, par ouverture des marchés, Bruxelles n’entendait pas seulement une baisse des droits de douanes mais également “un marché où les entreprises européennes bénéficient d’un environnement favorable, où la libre concurrence et la sécurité juridique sont assurées” .
La promotion des accords commerciaux bilatéraux
La Commission européenne a mis en avant une série de mesures qu’elle mettra en oeuvre dès l’automne 2006.
Ces initiatives s’articulent autour de 5 axes majeurs :
- de nouvelles propositions pour offrir un accès plus efficace aux entreprises européennes désirant répondre à des appels d’offre publics dans les pays tiers ;
Les Etats membres ont décidé mercredi 4 octobre, par un vote très serré, de nouvelles mesures anti-dumping sur les chaussures en provenance de Chine et du Vietnam. Cette taxe sera maintenue pendant deux ans et ne concernera pas les chaussures de sport qui représente 90 % des paires vendues dans l’Union.
Dans la même communication, le commissaire européen au Commerce a présenté plusieurs zones géographiques comme prioritaires pour l’action de l’Union en matière commerciale qui se concentrera désormais sur des accords bilatéraux après la suspension des négociations du cycle de Doha. Il s’agit de régions à forte croissance tels que la Chine, l’Inde, la Corée du Sud, la Russie ou encore l’ensemble les pays de l’Asean ou du Mercosur.
Sources