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Aide au développement : l’UE sur la bonne voie

Dans un rapport publié mardi 3 avril, l’OCDE dévoile le montant des aides allouées par les pays membres de l’OCDE aux pays en développement. Dans le même temps, la Commission européenne publie trois communications sur la coordination de l’UE dans l’aide au développement.

L’UE : premier donateur mondial de l’aide au développement

Malgré le recul de 5,1 % en 2006 de l’aide au développement consentie par les pays de l’OCDE, les chiffres publiés par l’Organisation internationale révèlent que l’Union européenne continue d’augmenter son aide et consolide sa position de premier donateur mondial, avec 57 % du total de l’aide.

Selon les communications de la Commission européenne publiées le 4 avril, l’UE est globalement sur la bonne voie concernant le respect de ses engagements en matière d’accroissement de son aide publique au développement, d’aide pour le commerce, et d’efficacité de l’aide au développement.

“Les textes adoptés aujourd’hui montrent une détermination politique claire, l’UE tient ses engagements ambitieux en matière d’aide au développement,” a affirmé Louis Michel, le commissaire européen en charge du Développement et de l’aide humanitaire.

En termes réels, l’aide européenne (Etats membres plus Commission européenne) représentait en 2006 environ 48 milliards, c’est-à-dire, près de 100 euros, par an, par citoyen européen. A titre de comparaison, l’aide des États-Unis et du Japon représentent respectivement 53 et 69 euros par citoyen et par an.

Selon les chiffres publiés par l’OCDE, une augmentation des dépenses d’aide a été observée dans dix États membres de l’UE : en Irlande, en Espagne, en Suède, au Royaume-Uni, en Allemagne, au Danemark, en France, au Luxembourg, aux Pays-Bas et au Portugal. Ces dépenses ont diminué en Autriche (-6 %), en Belgique (-2,7 %), en Finlande (-9,9 %), en Grèce (-4,1 %) et en Italie (-30 %).

Des efforts à poursuivre

Si les chiffres de l’aide au développement de l’UE sont importants, le rôle de l’allégement de la dette joue beaucoup dans le calcul des résultats. L’allègement de la dette externe des pays en développement est comptabilisée comme aide au développement. Dans les années à venir, le défi consistera à continuer à augmenter l’aide au développement dans sa totalité tout en diminuant la partie d’allègement de la dette.

Par ailleurs, en 2005, l’UE s’était engagée à accroître son aide pour le commerce à un niveau de 2 milliards d’euros par an à partir de 2010, la moitié en provenance de la Commission européenne et l’autre moitié des Etats membres. Mais les Etats Membres sont loin d’avoir atteint cet objectif.

Afin d’identifier les efforts à fournir, la Commission européenne a proposé de fixer un objectif intermédiaire de 600 millions d’euros par an en 2008 pour les Etats membres et d’attribuer une partie significative de ces ressources aux pays ACP dans le contexte des Accords de Partenariat Economique (APE) qui sont actuellement négociés par la Commission européenne avec six groupements régionaux.

Conformément aux “objectifs du Millénaire” en matière de développement, l’Union européenne s’est engagée à accroître l’aide, et à concentrer son assistance sur le développement de l’Afrique. Le Consensus européen sur le Développement, signé il y a un peu plus d’un an par les institutions européennes ainsi que par les Etats membres, a établi un cadre pour la lutte contre la pauvreté.

Sources :

La Commission en appelle à une aide au développement plus prévisible et plus efficace - Communiqué de presse - 04/04/07 - Commission européenne
L’aide au développement consentie par les pays de l’OCDE affiche un recul de 5.1 % en 2006 - Communiqué de presse - 04/04/07 - Organisation de coopération et de développement économiques

En savoir plus :

L’aide au développement de l’UE - Touteleurope.fr

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