Objectifs : lutter contre le changement climatique et sortir l’Union européenne de sa dépendance aux énergies fossiles, notamment russes. Ce vendredi, représentants des Vingt-Sept et des eurodéputés sont parvenus à un accord politique pour réduire la consommation d’énergie primaire et finale dans l’UE de 11,7 % d’ici à 2030 (par rapport aux projections inscrites dans un scénario de référence en 2020). Un objectif de long terme qui sera contraignant pour les Etats membres.
Dans le même temps, gouvernements et parlementaires européens se sont aussi entendus sur des économies d’énergie de 1,5 % en moyenne chaque année jusqu’en 2030. Dans le détail, celles-ci devront être de 1,3 % jusqu’à la fin 2025, puis atteindre progressivement 1,9 % jusqu’au terme de 2030. Le secteur public est explicitement mentionné dans l’accord, avec par exemple une obligation de reconversion annuelle de 3 % des bâtiments publics en bâtiments à émissions nulles ou quasi nulles.
Rapporteur du texte pour le Parlement européen, l’eurodéputé danois Niels Fuglsang (Socialistes & Démocrates) considère qu’il est “de la plus haute importance que nous ne dépendions plus de l’énergie russe à l’avenir, tout en continuant à poursuivre nos objectifs climatiques”. Selon lui, cet accord politique “bon pour le climat et mauvais pour Poutine” constitue une “grande victoire”.
L’accord, qui doit encore être formellement voté par le Conseil de l’UE et le Parlement européen, s’inscrit dans le Pacte vert pour l’Europe. A savoir la feuille de route de l’UE pour atteindre la neutralité climatique à l’horizon 2050, avec une cible intermédiaire de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 55 % (par rapport à 1990) d’ici à 2030.