Camions, bus ou encore cars. La Commission européenne a dévoilé ce mardi une proposition visant à réduire une nouvelle fois les émissions de CO2 pour les nouveaux véhicules utilitaires lourds.
Dans les faits, l’objectif de 100 % de réduction à l’horizon 2030 concerne les seuls bus urbains, qui devront tous rouler à l’électricité. Les nouveaux autocars et camions seront aussi soumis à de nouvelles normes environnementales. En ce qui concerne ces deux dernières catégories de véhicules, la Commission suggère plusieurs étapes : 45 % de réduction des émissions à partir de 2030 (par rapport aux niveaux de 2019), -65 % en 2035, puis -90 % à partir de 2040. Les véhicules lourds à usage militaire, agricole ou encore pour les services d’incendie ne sont pas concernés.
La Commission estime que le transport routier représente un tiers de l’énergie consommée dans l’Union européenne. Les véhicules lourds produiraient quant à eux 6 % du total des émissions de gaz à effet de serre des Vingt-Sept. Les précédentes règles imposaient aux constructeurs de réduire les émissions de CO2 des nouveaux poids lourds de 15 % à partir de 2025 et de 30 % à partir de 2030, par rapport aux niveaux de 2019.
La proposition de la Commission est désormais entre les mains des eurodéputés et des Etats membres. Il leur appartiendra de trouver un compromis sur cette initiative.
Hasard du calendrier, ce mardi, le Parlement européen a par ailleurs définitivement validé son accord avec le Conseil pour mettre fin à la vente des voitures thermiques neuves en 2035. Cette politique de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre s’inscrit dans l’objectif européen d’atteindre la neutralité climatique à l’horizon 2050.