La directive européenne dite Eurovignette, de 1999, permet de faire payer aux utilisateurs les coûts induits de pollution, d’embouteillages et d’entretien des infrastructures, “la route devant payer la route” , selon Le Monde.
Ce texte, voté par le Parlement européen et le Conseil, doit désormais être retranscrit dans les lois nationales. Une démarche qui a déjà été accomplie dans six pays européens.
C’est notamment le cas de l’Autriche, précurseur européen, où la taxation des camions de plus de 3,5 tonnes est effective depuis 2004. Une mesure mise en place par Vienne dans la perspective de l’ouverture de l’UE à l’Est et de l’importante augmentation du trafic routier sur son territoire, note Rfi.
En Allemagne, le système date de 2005 et ne touche que les véhicules de plus de 12 tonnes qui circulent sur les autoroutes. Plus à l’Est, 3 autres pays ont progressivement mis en place l’écotaxe : la Slovaquie en 2010, la Pologne en 2011 et la République tchèque 2012. Le Portugal a rejoint le club en 2013.
Reportée depuis quatre ans dans l’Hexagone, l’entrée en vigueur de la loi se heurte à la réserve des acteurs économiques dans plusieurs autre pays européens. Ainsi en Belgique, des désaccords entre Bruxelles et les collectivités à propos de l’administrateur réseau ont forcé le gouvernement à décaler de 2013 à 2016 la mise en place du dispositif. Dès le vote des eurodéputés en 2011, Espagne et Italie se sont prononcées contre l’application d’une telle mesure à l’ensemble de leur territoire, rapporte Le Figaro qui publie, le 29 octobre, la liste des “bons élèves” européens.
D’autres pays (Benelux, Danemark, Suède) utilisent encore l’eurovignette de 1999, droit d’usage journalier, hebdomadaire ou annuel du réseau routier national. Entre réticences et particularismes donc, le chemin de l’alignement communautaire est encore long, note le quotidien.