En 2020, les centrales nucléaires ont généré 24,6 % de l’ensemble de l’électricité produite dans l’Union européenne. Ces dernières années, le recours à cette source d’énergie en Europe a généralement diminué, notamment depuis la catastrophe de Fukushima, survenue en 2011, la plupart des pays ayant mis en place des programmes de réduction, voire d’arrêt total, de leur production nucléaire. Entre 2006 et 2020, la production d’électricité à partir de centrales nucléaires dans l’UE a ainsi diminué de 25,2 %, même si la situation varie d’un pays à l’autre.
Au sein de l’Union européenne, la France est, de très loin, le pays ayant la plus forte production d’énergie nucléaire. Cette dernière s’est élevée à 92 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep) en 2020, ce qui représente plus de la moitié de la production totale européenne.
La “tonne équivalent pétrole” (tep) est une unité de référence pour mesurer la quantité d’énergie produite ou consommée. Pour produire autant d’énergie qu’une tonne de pétrole, il faut par exemple 1,5 tonne de charbon.
Ailleurs en Europe, l’Allemagne, avec une production d’énergie nucléaire égale à 16,6 Mtep en 2020, arrive en deuxième position, devant l’Espagne (15,2 Mtep) et la Suède (12 Mtep). Dans l’ensemble de ces pays, la production d’énergie nucléaire a été moins importante en 2020 qu’en 2010. Toutefois, les courbes de production ne suivent pas toutes le même chemin. Alors que l’Allemagne opère une sortie rapide du nucléaire, d’autres pays projettent l’ouverture de centrales, comme la Finlande, qui mise sur l’atome pour sortir du charbon et atteindre la neutralité carbone.
Au total, la moitié des Etats membres de l’Union européenne ont recours à ce type d’énergie, même si certains s’en tiennent à des productions extrêmement réduites. A l’inverse, 14 autres Etats membres ne disposent d’aucune capacité de production nucléaire, et ce indépendamment de l’ampleur de leur consommation d’énergie. En effet, des pays très peuplés comme l’Italie ou la Pologne ne produisent pas d’énergie nucléaire. En outre, la Lituanie, qui produisait une importante part de son énergie par ce biais, s’est totalement désengagée de cette filière en 2009.
Les réacteurs en Europe
D’après les statistiques de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), 126 réacteurs nucléaires fonctionnent en Europe, dont 56 réacteurs en France. L’Espagne et la Belgique arrivent en deuxième position, avec 7 réacteurs, devant la Suède avec 6 réacteurs. A noter que l’Allemagne, dans sa politique de réduction du nucléaire, ne compte plus que 3 réacteurs en activité en janvier 2022, contre 6 en 2018.
5 commentaires
Rien ne parait “normal” quand on ne remet pas les choses dans leur contexte !!! Trouvez vous “normal”, si vous êtes sensible à l’écologie que l’on parle de développer l’énergie nucléaire dont les DECHETS RADIOACTIFS SONT INGERABLES.….?! CQFD
Vu la situation actuelle ce 22 Avril2022,trouvez vous normal que l’on ferme en Belgique 5 réacteurs nucléairs qui pourraient servir à aider l’Allemage à sortir de sa dépendance vis à vis de Moscou .Trouvez vous normal vu la crise concernant le climat ‚que la ministre belge des énergies oeuvre pour la construction de nouvelles centrales gaz .
Merci à l’Allemagne et aux Verts pour la hausse continue de l’électricité. Bientôt la bougie !
Ne laissons pas les allemands détruire notre savoir faire dans le domaine nucléaire et par voie de conséquence notre compétitivité dans le domaine industriel et énergétique. Car c’est leur but c’est de nous réduire à un “Pays touristique”.
Non, la bougie ce n’est plus possible ! Le stock de mèches est réquisitionné pour les canons ukrainiens…
Quant aux allemands , je crois qu’il est temps de sortir de la vision anti “boch”… !
CQFD
Corrosions relevées sur certains réacteurs nucléaires : Craignant un défaut générique, EDF a prévu d’inspecter l’ensemble du parc français de 56 réacteurs, profitant des arrêts pour révision ou chargement de combustible. L’inspection du parc devrait être achevée d’ici à fin 2023. À ce stade, EDF n’anticipe pas officiellement d’autres arrêts non programmés de réacteurs à cause de ce problème de corrosion et maintient ses dernières prévisions de production électronucléaires pour 2022 et 2023, a précisé le directeur financier du groupe Xavier Girre (mai 2022).