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Vladimir Spidla : “Toutes les questions sociales qui se posent dans un pays de l’Union se posent aussi dans les autres”

Vladimir Spidla est Commissaire européen à l’emploi, aux affaires sociales et à l’égalité des chances. Dans un entretien accordé à Touteleurope.fr, il revient sur les objectifs de lagrande enquête sur la réalité sociale européenne lancée par la Commission en février 2007.


Quel est l’objectif de cette consultation ?

L’objectif est d’éclaircir la situation, parce que la société change. L’Europe connaît des changements démographiques et une évolution vers la société de la connaissance. Il ne s’agit pas seulement d’une évolution automatique, c’est aussi notre stratégie. Et chaque stratégie a ses conséquences. Il faut donc trouver des réponses adaptées à ces conséquences, parce que le noyau dur de notre stratégie, c’est justement de renforcer la qualité de la vie pour les Européens.

Cette consultation est-elle une réponse aux inquiétudes sociales des Européens

Oui, cela fait naturellement partie des raisons pour lesquelles nous menons cette consultation. Il est clair que la société connaît des changements rapides. C’est comme un train à grande vitesse : si vous voulez l’utiliser, vous devez aussi changer beaucoup de choses autour. C’est là toute la question : comment ne pas seulement répondre à des inquiétudes mais aussi prévoir les problèmes à venir ? Il s’agit de bien agir en amont.

Les questions sociales sont-elles les mêmes d’un pays européens à un autre ?

Des différences existent mais elles ne sont pas très fortes. En réalité, toutes les questions qui se posent dans un pays se posent aussi dans les autres. Le vieillissement de la population a des conséquences partout. La situation des jeunes est là même partout. Les populations exclues sont à peu près les mêmes partout : ce sont des gens qui ont des problèmes de capital humain, des gens issus de l’immigration, de minorité ethniques, etc. Les problèmes des handicapés se posent aussi partout en Europe.

Alors naturellement, il y a des différences. Par exemple, il est clair que lorsque les Français perdent leur emploi, ils ont peur de ne pas en retrouver un autre. 24 % des Français pensent cela, contre seulement 8 % Danois. Vous voyez qu’il y a des différences. Mais les grandes lignes sont les mêmes.

Les objectifs de croissance et d’emploi ont-il remplacé le rêve d’une Europe sociale ?

Quel est le principe du modèle social européen ? C’est un modèle qui est basé sur l’activité. Le travail, ce n’est pas simplement quelque chose de purement économique. Ce sont aussi des valeurs : l’inclusion sociale, la stabilité sociale, l’accessibilité sociale par le biais du travail… Voilà l’idée profonde du modèle social européen. On ne peut donc pas parler de remplacement, mais de renforcement.

Propos recueillis le 11/10/2007

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