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Tous les rendez-vous européens de la rentrée

Du nouveau mécanisme européen de stabilité (MES) à l’introduction de la “supervision bancaire”, en passant par les élections aux Pays-Bas : la rentrée est chargée en évènements européens. Pour ne pas les rater, Touteleurope.eu fait le point sur la question ! Vous trouvez ici une liste des principaux rendez-vous politiques, économiques et électoraux des prochains mois. Pour approfondir un sujet, cliquez sur les liens présents dans les encarts. Bonne lecture et bonne rentrée !

Les réformes économiques : vers un nouveau visage de l’UE ?

Le mécanisme européen de stabilité, qui aurait dû prendre la place du FESF le 1er juillet 2012, est encore en attente de ratification. Le 12 septembre la Cour constitutionnelle allemande se prononcera sur la constitutionnalité du MES. Un “non” de la Cour de Karlsruhe rendrait l’entrée en vigueur du nouveau système de sauvetage beaucoup plus difficile.



Retrouvez les principaux rendez-vous économiques de la rentrée dans notre article : “Crise de la zone euro : les grandes réformes attendues pour la rentrée” .

La mission de la BCE est de veiller à la stabilité des prix dans la zone euro. Cependant, selon son président Mario Draghi, “la BCE a la responsabilité d’intervenir sur le marché de la dette” . Cette position, à laquelle s’oppose encore l’Allemagne, pourrait être confirmée le 6 septembre. Dans ce cas, la BCE tentera de résoudre la crise de la zone euro en achetant de la dette espagnole et italienne.

La Commission européenne a proposé l’introduction d’une “supervision bancaire” . Les pouvoirs de la BCE seraient ainsi augmentés et progressivement les 6.000 banques de la zone euro seraient soumises au contrôle de la Banque centrale. Le 12 septembre serait donc une date cruciale pour ce dossier. Ce jour-là, la Commission européenne fera officiellement ses propositions en matière de supervision bancaire.

Le budget 2014-2020 sera-t-il gelé ?



Pour en savoir plus sur le budget de l’Union européenne, consultez notre page dédiée !

Le budget de l’Union européenne pour la période 2014 - 2020 est également à l’ordre du jour de cette rentrée.

Le prochain rendez-vous est fixé le 22-23 novembre et le débat s’annonce tendu. Pour plusieurs pays, dont le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, l’Autriche, la Finlande, mais aussi les Pays-Bas et la Suède, le budget 2014-2020 devrait être drastiquement réduit. Pour les autres Etats membres, tout comme la Commission européenne, le budget devrait être augmenté, pour investir dans la croissance et l’innovation.

Selon Janusz Lewandowski, le commissaire européen au Budget, “un euro investi par l’UE peut générer jusqu’à 14 fois plus” .

Italie, Grèce, Espagne et Chypre : les pays dans le collimateur

La rentrée pour la Grèce, l’Espagne, l’Italie et la République de Chypre s’avère elle aussi agitée. Des aides financières pourraient se succéder lors des prochains mois au moins pour l’Espagne et Chypre. Quant à l’Italie et à la Grèce, ces pays continueront sur la voie des mesures d’austérité, en attendant la décision de la BCE qui pourrait intervenir sur le marché de la dette.

Grèce : vers de nouvelles mesures d’austérité



Tout savoir sur l’agenda d’Athènes !


Consultez notre article “Grèce : 11,5 milliards de nouvelles économies à trouver” pour connaître quelles seront les prochaines étapes du gouvernement grec.

Le Premier ministre grec Antonis Samaras a entamé sa rentrée dès le mois d’août, et les semaines à venir s’annoncent cruciales pour la Grèce. Les priorités du gouvernement grec s’élèvent au nombre de trois : renégocier les coupes budgétaires avec la troïka, apaiser les esprits au sein de la coalition gouvernementale, et réussir à allonger de deux ans la durée de la mise en œuvre des réformes, visant initialement à ramener le déficit à 3% de PIB en 2014.

Lors de lors rencontre le 4 septembre à Berlin, le ministre allemand des Finances Wolfgang Schaüble n’a pas manqué de rappeler à son homologue grec, Yannis Stournaras que toute aide supplémentaire ne serait attribuée qu’une fois la totalité des engagements de la Grèce seraient respectés.

L’Espagne au centre des discussions
Le premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, a laissé entendre dans ses dernières déclarations et interviews de presse que la demande d’une aide généralisée, après celle ciblant le secteur bancaire, était possible. Toutefois, il ne souhaite pas de conditions supplémentaires à une telle aide. Le pays subit une importante récession tant au niveau national que des régions qui demandent de plus en plus un secours du gouvernement central. Parmi ces dernières, la Catalogne a réclamé une aide qui s’élève à 5 milliards d’euros et la région de Valence a déclaré avoir besoin plus de 4,5 milliards d’euros.

L’Italie insiste sur la question du rachat des titres de dettes
De son côté, le président du Conseil italien Mario Monti a exclu de demander une aide pour son pays, et s’est concentré sur le dossier du rachat de la dette sur les marchés primaires et secondaires par le FESF. Celui-ci doit se rendre à plusieurs rencontres bilatérales importantes : après l’accueil le 4 septembre du Président François Hollande à Rome, il rencontrera ensuite le président de la Commission José Manuel Barroso le 6, puis le président du Conseil européen Herman Van Rompuy le 8 septembre. Mario Monti essayera, tout au long de semaines à venir, de convaincre ses partenaires européens réticents sur le sujet du rachat de la dette afin que le taux d’emprunt soit abaissé pour son pays.

Chypre avance dans ses négociations avec la troïka
Parfois considérée comme une victime collatérale de la crise grecque, le pays qui préside actuellement le Conseil de l’UE a demandé une aide financière à l’Union européenne en juillet. Selon le ministre chypriote des Finances, Vassos Shiarly, les discussions avec la troïka se trouvent aujourd’hui à un “stade avancé” . Une nouvelle rencontre pourrait avoir lieu le 17 septembre en vue d’une reprise de contact officielle. Les points de désaccord sur un futur projet de mémorandum ne sont pas nombreux, la seule question sensible étant celle des retraites.

Les futurs rendez-vous électoraux

Des élections sont prévues dans plusieurs pays européens d’ici la fin de l’année 2012. Ces rendez-vous électoraux pourraient changer les rapports de force au sein de l’Union européenne. Par ailleurs, la campagne présidentielle américaine pourrait également influencer les débats en Europe, le vote étant prévu le 6 novembre.

Les dates des élections en Europe

12 septembre : Pays-Bas

23 septembre : Biélorussie

14 octobre : Monténégro

14 et 28 octobre : Lituanie

28 octobre : Ukraine

11 nov. et 2 déc : Slovénie

9 décembre : Roumanie



Les premiers Européens à se rendre aux urnes seront les Néerlandais le 12 septembre prochain. Ils sont appelés à élire les 150 membres du parlement national (la Tweede Kamer) et l’Europe est déjà au cœur de la campagne électorale. Le Parti de la liberté (PVV), parti populiste de droite, est opposé à l’Union européenne et à la monnaie unique, qu’il accuse d’avoir eu des effets négatifs sur la croissance économique du pays. En outre, Geert Wilders, le leader du PVV, rejette le Pacte budgétaire européen qu’il estime antidémocratique. Au contraire, le Parti Socialiste (SP) n’est pas opposé à l’Union européenne, mais il est pourtant très eurosceptique. Il accuse Bruxelles d’être trop clémente avec les banques et il rejette l’austérité qu’elle impose aux peuples pour soigner les comptes des Etats. Pour l’actuel premier ministre Mark Rutte (VVD, conservateur), la tâche sera difficile : il devra défendre face aux électeurs les coupes budgétaires qu’il a réalisées suite aux impératifs européens.

Toujours en septembre, les Biélorusses seront également appelés aux urnes. Le 23 septembre, ils devront choisir les 110 membres de la Chambre des représentants, l’une des deux chambres du parlement. Il s’agit évidemment d’un rendez-vous électoral dont les résultats seront très peu transparents. Depuis 1994 les Biélorusses n’ont jamais connu d’élections démocratiques. Dans la dernière dictature d’Europe, le Parlement n’a donc aucun pouvoir réel et ses membres sont normalement désignés par l’administration présidentielle.

En octobre et en novembre, trois Etats membres organiseront des élections : la Lituanie (14 et 28 octobre), la Slovénie (11 novembre et 2 décembre) et la Roumanie (9 décembre). Dans les deux premiers pays, les gouvernements actuels sont de centre-droit, alors qu’en Roumanie le parti socialiste de Victor Ponta est au pouvoir.


En savoir plus

Les négociations entre Chypre et la troïka “à un stade avancé” [Les Echos]

La rentrée à hauts risques de la zone euro [Le Monde]

Cypriot economy shrinks more than forecast [eKathimerini]

L’avenir de l’euro au menu de la rencontre Hollande-Monti [Le Nouvel Observateur]

Wolfgang Schäuble fait la sourde oreille aux arguments de son homologue grec [Les Echos]

Un scrutin légistatif très incertain aux Pays-Bas [Les Echos]

Elections législatives non libres et transparentes en Biélorussie [Les Echos]

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