“Les stress-tests sont à la finance ce que les crash-tests sont à l’automobile : on y simule des crises économiques, on repère les banques qui s’effondreraient et on les remodèle pour éviter un tel scénario” explique le journaliste Nicolas Cori dans Libération.
Les Echos parlent d’un “acte II de l’opération vérité à laquelle sont soumises cette année 124 grandes banques du Vieux Continent” . En effet, après le passage en revue par la BCE de la qualité des actifs des grands établissements bancaires européens, leur résistance aux chocs financiers et économiques est à présent sous le feu des projecteurs.
De la méthodologie qui va être mise en place émerge une “fiction très noire pour les banques européennes” indique La Tribune qui revient sur les chiffres annoncés : récession économique en 2014 et 2015 (recul respectif de 0,7% et 1,5%), croissance maximale de 0,1% en 2016, taux de chômage pouvant aller jusqu’à 13% et risque de déflation toujours présent.
Toutefois, Libération laisse paraître son doute quant à la fiabilité de tels tests. En effet, le quotidien rappelle la situation délicate de la banque Dexia en 2011, alors que les tests avaient indiqués une résistance satisfaisante. L’exercice n’est donc pas tant d’examiner la solidité des banques, mais également de prouver que l’exercice de “stress test” est fiable, expliquent Les Echos. “La pleine transparence de l’exercice sera la clé de sa crédibilité” souligne le président de l’Autorité bancaire européenne, Andrea Enria [Le Figaro].
Les résultats des tests seront connus en octobre prochain. Dans le cas où certaines banques seraient recalées à l’examen, elles pourraient bénéficier de 6 à 9 mois pour renforcer leurs besoins en capitaux afin de satisfaire aux exigences imposées par l’ABE et la BCE [Les Echos].
Exceptionnellement, la prochaine revue de presse sera publiée le lundi 5 mai.