Le vice-président exécutif de la Commission en charge de l’Economie, Valdis Dombrovskis, et le commissaire en charge de l’Emploi et des droits sociaux Nicolas Schmit ont présenté jeudi à la presse leur première recommandation dans le cadre de la mise en œuvre du socle européen des droits sociaux.
Baptisée “Soutien actif et efficace à l’emploi” (EASE), celle-ci donne aux Etats membres des orientations concrètes pour guider leurs mesures de retour à l’emploi liées à la crise du Covid-19. Les politiques nationales devraient ainsi prendre en compte trois éléments : l’incitation à l’embauche et le soutien à l’entrepreneuriat, le soutien à la formation professionnelle et à la reconversion, et un soutien aux services de l’emploi. L’objectif visé est d’assurer une reprise de l’activité économique qui soit “inclusive, équitable et créatrice d’emplois” , a souligné Valdis Dombrovskis.
Les mesures EASE s’inscrivent dans le cadre du socle européen des droits sociaux, un accord politique trouvé en novembre 2017 lors du sommet social de Göteborg sur un ensemble de 20 principes à appliquer pour construire une Europe sociale. Le socle s’articule autour de trois chapitres : l’égalité des chances et l’accès au marché du travail, les conditions de travail équitables, la protection et l’inclusion sociales. Il est mis en œuvre par un plan d’action qui recense l’ensemble des mesures prises par l’exécutif européen en matière d’emploi et de protection sociale.
Le plan d’action sur le socle européen des droits sociaux propose également des objectifs à accomplir au niveau européen à l’horizon 2030 :
- Au moins 78 % des personnes âgées de 20 à 64 ans devraient avoir un emploi.
- Au moins 60 % des adultes devraient participer à des activités de formation chaque année.
- Sortir de la pauvreté au moins 15 millions de personnes.
Ces objectifs seront régulièrement contrôlés dans le cadre du Semestre européen à travers un tableau de bord social par une série d’indicateurs.
L’adoption de ce plan d’action sur le socle européen des droits sociaux répond, selon la Commission européenne, à une attente des citoyens européens concernant la création d’une Europe sociale. D’après les résultats d’une enquête Eurobaromètre publiée au début de l’année, neuf Européens sur dix (88 %) considèrent qu’une Europe sociale est importante pour eux personnellement, en particulier les questions de l’égalité des chances et l’accès au marché du travail, des conditions de travail équitables et l’accès à des soins de santé de qualité.