C’est ainsi que la Chine, deuxième économie mondiale, a multiplié les rachats d’entreprises en Europe, dans des secteurs on ne peut plus divers (l’eau, l’énergie ou les yachts de luxe), ces investissements étant décidés sur de pures perspectives de rentabilité. En novembre, le ministre chinois du Commerce Chen Deming a annoncé l’envoi en 2012 d’une délégation d’investisseurs en Europe, d’après l’AFP.
En dépit de la détérioration des perspectives économiques dans la zone euro, les investissements directs de la Chine en Europe ont plus que doublé en 2011 pour atteindre 6,7 milliards de dollars, nous explique Reuters. Les entreprises chinoises cherchent à se diversifier en raison de l’accroissement de la concurrence sur le marché intérieur. De plus, les achats chinois sont facilités par des emprunts à faible taux d’intérêt offerts par les banques d’Etat.
Mais l’Union européenne profite également de ses relations avec la Chine. Selon Markus Ederer, ambassadeur de l’UE, “Il y a des signes qui montrent qu’en 2012, la Chine pourrait devenir le premier marché à l’exportation de l’Europe” , dépassant ainsi les Etats-Unis, avant d’ajouter que “Les exportations européennes croissent à un rythme plus rapide que les importations européennes en provenance de Chine” . D’après les statistiques des douanes chinoises mentionnées par Les Echos, les exportations chinoises vers l’UE n’ont progressé que de 14,5% en 2011, contre 25,6% pour les importations. Mais le déficit commercial des échanges entre l’UE et la Chine demeure toujours important, celui-ci s’étant élevé à 145 milliards de dollars l’an dernier.
Le Premier ministre chinois a manifesté à la chancelière son inquiétude quant à “l’urgence” pour l’Europe de régler la crise de la dette. Selon Wen Jiabao, “La Chine cherche, à travers le Fonds monétaire international, à participer à la résolution du problème de la dette européenne via le FESF et le MES” . D’après l’AFP, La Chine détiendrait pour plus de 550 milliards de dollars de dette souveraine européenne, et fait état de réserves de change frôlant les 3 200 milliards de dollars. Elle n’a toutefois pris aucun engagement chiffré quant à sa participation au FESF.
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