Après deux jours de négociations, aucune position n’a bougé. “Pour le premier sommet entre la Russie et l’UE depuis son retour à la présidence russe le 7 mai, Vladimir Poutine a préconisé une relation UE-Russie ‘pragmatique, efficace, sans idéologie ou autres stéréotypes’ ” , écrit L’Express. Les quatre sujets qui étaient à l’ordre du jour auraient pourtant nécessité des résultats plus concrets.
Alors que le régime syrien continue à nier son rôle dans le massacre de Houla le 25 mai dernier, la délégation européenne n’a pas réussi à convaincre M. Poutine de la nécessité du départ de Bachar al-Assad. “Nous devons œuvrer à l’arrêt immédiat de toute forme de violence en Syrie et à un processus de transition politique” , a déclaré M. Van Rompuy, lors d’une conférence de presse aux côtés de M. Barroso et M. Poutine. Ce dernier n’a pourtant pas réagi.
Le sommet a été “froid” depuis son début, écrit Le Nouvel Observateur. En effet, le leader russe s’est plaint des “barrières” , que Bruxelles imposerait, d’après lui, aux Russes. Il s’agit du vieux sujet des visas dans l’espace Schengen, invoqué par Moscou depuis des années et toujours pas accordée par l’UE. “Les journalistes russes qui l’accompagnaient à Berlin puis Paris vendredi n’avaient eu que des visas d’une journée, qui arrivaient à expiration en pleine conférence de presse dans la capitale française : ‘Et quoi, ils devaient se lever et partir ?’, a demandé, ironique, Vladimir Poutine” , poursuit l’hebdomadaire français.
Pour ce qui concerne l’Iran et son programme nucléaire controversé, le président de l’UE a souligné l’accord russe-européen sur “le besoin urgent d’empêcher l’Iran d’acquérir des armes nucléaires” [L’Express]. Un accord qui se limite pourtant à une simple déclaration. “Par le passé” , poursuit L’Express, “la Russie a déjà dénoncé les ‘sanctions unilatérales’ contre l’Iran, jugeant que l’introduction par l’Union européenne d’un embargo pétrolier était ‘erronée’ et relevait d’un ‘diktat’ ” .
Le bilan du sommet est pourtant en partie positif, écrit Le Figaro, qui rapporte une déclaration d’un “haut diplomate” européen : “même s’il fait des efforts pour se contrôler, Vladimir Poutine s’est abstenu de remarques désagréables. On sent chez lui une volonté de s’engager” .
Les autres titres de la presse en ligne
Commerce extérieur
Nucléaire : le jeu trouble de l’Allemagne avec Israël [Le Point]
Construction européenne
Pour Caleb Irri, la solution de la crise est dans la sédition [Rue89]
Culture
Y aura-t-il encore un pape en l’an 2100 ? [L’Express]
Education, formation, jeunesse
“Pour que l’Europe rentre dans le cœur des jeunes” [Le Monde]
Elargissement
Bosnie : l’UE rappelle qu’un “génocide” a bien eu lieu à Srebrenica [L’Express]
Energie, environnement
Bruxelles veut lutter contre l’exposition aux mélanges chimiques [Euractiv]
Etats membres
Aube dorée/Extrême droite en Grèce : la crise n’explique pas tout [Nouvel Observateur]
Euro, économie
Jusqu’où les Grecs peuvent renégocier le plan d’aide européen ? [Nouvel Observateur]
Libertés, sécurité, justice
Norvège : Un juge “solitaire” [Euronews]
Marché unique, entreprises
EADS envisage de créer sa propre banque [Le Figaro]
Relations extérieures
La Syrie au menu du sommet UE-Russie [Nouvel Observateur]
Société
Caricatures de Mahomet : quatre hommes jugés coupables de terrorisme au Danemark [AFP]
Sport
Euro 2012 : les équipes du ‘groupe de la mort’ ont pris leurs quartiers en Pologne [Euronews]
Ailleurs en Europe
Le chef de la mission suisse à Bruxelles met en garde Berne [Tribune de Genève]
Presse anglophone
Eurozone crisis widens UK housing divide, CEBR says [The Telegraph]
Presse germanophone
Schäuble : Europa braucht “richtige Fiskalunion” [Die Welt]
Bruselas rebusca fórmulas legales para ayudar a España [ABC]
Presse italienne
Siria, 80 soldati uccisi dai ribelli. Vertice Russia-Ue, Van Rompuy : “Abbiamo punti di vista diversi” [il Sole 24 Ore]