Depuis 2009, les mesures d’austérité ont conduit à abaisser le déficit budgétaire du pays à 6% du PIB, soit une réduction de deux tiers. Pourtant, la Commission européenne préconise dans son rapport un excédent primaire de 3% du PIB dès 2015 et de 4,5% en 2016 [Les Echos]. De leur côté, les ministres des Finances de la zone euro réunis hier à Bruxelles (Eurogroupe) ont confirmé la nécessité de poursuivre les mesures d’économie déjà lancées par les autorités de la Grèce afin d’en améliorer la compétitivité [Communiqué Eurogroupe]. De même, le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a appellé le pays à “améliorer le prélèvement de l’impôt pour assurer une meilleure distribution de l’argent […], à libéraliser les professions fermées et améliorer la compétition sur les marchés des produits et des services” [Euronews].
De son côté, le Portugal n’échappe pas non plus à une nouvelle cure de rigueur. Réduction de 30 000 fonctionnaires, passage de 35 à 40 heures de travail hebdomadaire et augmentation de l’âge de cotisation pour la retraite de 60 à 65 ans, le nouveau plan d’austérité validé hier par la troïka (BCE, UE et FMI) devrait permettre au pays de réduire son déficit budgétaire à 3% du PIB d’ici 2015 [Euronews].
Les pressions eurosceptiques de plus en plus fortes au Royaume-Uni
Hasard du calendrier ou erreur de stratégie ? En tout cas, David Cameron aurait probablement dû rester à Londres lundi. En visite à Washington pour rencontrer Barack Obama, le Premier ministre britannique a rappelé son soutien à “la création d’une zone de libre-échange entre l’UE et les Etats-Unis” , et s’est félicité de la reprise du dialogue entre Washington et Moscou à propos du dossier syrien [Euronews].
Mais en parallèle, à Londres, la question du référendum britannique sur l’appartenance à l’UE a fait la Une des médias. Deux ministres du gouvernement se sont officiellement prononcés ce week-end pour un retrait du Royaume-Uni [Presseurop]. Aujourd’hui, certains membres du parti conservateur présenteront à la Chambre des communes une motion “visant à garantir l’organisation avant fin 2017 d’un référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’UE” . Le Nouvel Observateur estime cependant que cette motion a peu de chances d’aboutir, puisque les députés libéraux-démocrates et travaillistes devraient vraisemblablement rejeter la proposition.
Matthew d’Ancona, du Sunday Telegraph, pointe une fuite en avant incontrôlée qui remet en cause la stratégie du Premier ministre. Si celui-ci espérait grâce à son discours du mois de janvier une nouvelle donne et une accalmie du côté des députés ultra-conservateurs et du Ukip [le parti indépendantiste], sa proposition “n’a guère enthousiasmé et lui a rallié peu de nouvelles amitiés” . Au contraire, l’amendement proposé mardi à la Chambre est selon le journaliste “un des nombreux stratagèmes auxquels [David Cameron] peut s’attendre, visant à le pousser plus loin et plus vite vers la question centrale de l’identité nationale” et une éventuelle sortie de l’UE.
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