Cette nouvelle réunion sonne comme un rendez-vous à ne pas rater. “Le monde entier attend des actes lors de la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union monétaire à Bruxelles” souligne la Tribune de Genève ce matin. Deux réunions se dérouleront en fin d’après-midi : celle des chefs d’Etat et de gouvernement des vingt-sept Etats membres de l’UE, puis celle des dirigeants des dix-sept pays de la zone euro. “Ces réunions sont la dernière étape d’un marathon de tractations qui se déroule depuis près d’une semaine pour définir enfin une réponse solide” à la crise, met en avant la RTBF.
La réunion des ministres des Finances européens, qui devait se dérouler en prélude à ces deux réunions, n’aura en fin de compte pas lieu. “Ils pourraient se rencontrer dans les prochains jours pour finaliser les décisions qui seront prises demain” , a indiqué hier un porte-parole d’Herman Van Rompuy [Le Monde]. Cette décision n’a pas été appréciée par les dix Etats non-membres de la zone euro.
Les enjeux de ce nouveau Sommet sont importants. Une décision doit être prise pour stabiliser la Grèce, et ce via une aide des établissements financiers et “en convainquant les banques créancières d’effacer une partie de sa dette” [RTBF]. Les dirigeants européens doivent se pencher sur la recapitalisation des banques qui auront besoin dès lors d’une contrepartie. D’autre part, le renforcement du Fonds européen de stabilité financière (FESF) sera également à l’ordre du jour. Les dix-sept devront “trouver un moyen efficace et crédible d’augmenter” sa force de frappe [Tribune de Genève]. Enfin, la question de la dette italienne sera discutée. Pointé du doigt depuis dimanche, Silvio Berlusconi sera “obligé de venir au sommet ce mercredi soir avec, sous le bras, des mesures d’austérité précises et un calendrier assorti” [RTBF].
Avant d’entamer les négociations, la chancelière allemande Angela Merkel doit cependant attendre le vote du Bundestag lui conférant un mandat pour ce soir. L’importance de ce vote se fait sentir. Dans Le Figaro, un diplomate européen indique en effet qu’ “il n’y a plus besoin de sommet, il suffit de regarder avant le débat parlementaire du Bundestag à la télévision ». Le rôle du FESF, de la BCE dans le refinancement des emprunts de l’Italie et de l’Espagne seront bien au cœur des débats ce matin au parlement allemand.
Dans un entretien accordé à Libération, Douglas Elliott, analyste à la Brookings Institution et ancien banquier d’affaires estime que “ce qui sera annoncé ce mercredi constituera un progrès, mais toujours un peu décevant. Rien de ce qui s’annonce ne s’attaquera au fond des problèmes. Cela requerrait sans doute des changements constitutionnels” . “Les vraies réponses ne viendront que lorsque les leaders européens seront au bord du gouffre. Pour l’instant, comme il est typique pour l’Union européenne, les dirigeants se dépatouillent, ce n’est pas beau à voir, on fait juste ce qu’il faut pour rester dans le consensus politique” ajoute-t-il.
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