Le soulagement apporté jeudi par le vote du Bundestag sur l’élargissement du Fonds européen de stabilité financière (FESF) vient d’être balayé dimanche par le gouvernement grec, note La Tribune. George Papandréou a en effet annoncé que son pays n’atteindra pas les objectifs prévus dans le cadre du plan de sauvetage.
Athènes s’attend désormais à ce que son déficit atteigne 8,5% du produit intérieur brut (PIB) cette année et 6,8% en 2012, alors que l’UE et le FMI avaient demandé que le déficit ne dépasse pas 7,6% du PIB (6,5% en 2012), poursuit le site. Pourtant, constate l’AFP, la Grèce a redressé la barre par rapport à la projection faite début septembre par la troïka des créanciers d’Athènes, qui s’établissait alors aux alentours de 9,5% du PIB.
Difficile aussi, note Le Figaro, de rétablir les finances du pays quand la récession économique est aussi violente : 5,5 % de contraction prévue en 2011 et encore 2 % attendus l’an prochain.
La situation devrait être au centre des discussions des ministres européens des Finances qui se réunissent en fin d’après-midi (Eurogroupe) et demain, prédit l’AFP. Si aucune annonce majeure n’est attendue, les ministres espèrent malgré tout avancer sur le deuxième plan d’aide promis à la Grèce du 21 juillet (160 milliards d’euros), les garanties exigées par la Finlande étant proches d’un compromis.
En revanche, aucune discussion n’est prévue sur une plus grande contribution des banques au second plan grec (qui ne “semble pas très loin” du seuil de 90%), ni sur un nouveau renforcement du FESF, qui pourrait devenir une banque ou jouer le rôle d’assureur auprès des détenteurs de titres de dette et couvrir leurs pertes à hauteur de 20-25% si un Etat faisait défaut, selon plusieurs sources [AFP]. De leur côté, les négociations entre la Grèce et la Troïka en vue du versement de la prochaine tranche du premier plan d’aide ont pris fin aujourd’hui [Reuters].
Enfin, le gouvernement grec vient de déposer au Parlement un nouveau plan d’austérité. Parmi les mesures figurent l’introduction d’une nouvelle taxe sur l’immobilier prélevée sur les factures d’électricité, l’abaissement des pensions de retraite supérieures à 1 200 euros par mois, l’abaissement du seuil d’imposition sur le revenu à 5 000 euros annuel, ou encore la mise en chômage technique de quelque 30 000 salariés du secteur public via la création d’une “réserve de main d’oeuvre” où ils seront affectés pendant un an avec des salaires ramenés à 60% de leur rémunération de base, puis licenciés [AFP].
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