L’Attorney général, personnalité chargée de conseiller le gouvernement irlandais sur les questions constitutionnelles, a estimé que le traité était “un instrument spécifique en dehors de l’architecture du traité de l’Union européenne” , et donc qu’un référendum était “nécessaire pour le ratifier” , rapporte l’AFP. En effet, la ratification du traité budgétaire oblige les Etats à inscrire dans ses lois une règle d’or d’équilibre budgétaire. Un non-respect de cette règle d’or exposant automatiquement à des sanctions.
Enda Kenny, relate Reuters, s’est montré confiant quant à l’issue du référendum, qui pourrait avoir lieu dans les prochaines semaines. M. Kenny estime que “lorsqu’on aura expliqué au peuple irlandais l’importance et les bienfaits du pacte, ils voteront massivement ‘oui’ afin de permettre la stabilité et le rétablissement de l’économie” . Cet optimisme n’est pas partagé par tous les observateurs locaux qui craignent que les Irlandais manifestent leur mécontentement à l’égard du gouvernement et de sa politique d’extrême austérité, explique Le Figaro.
D’après les sondages, 75% de la population souhaite se prononcer sur le traité budgétaire. 40% des électeurs seraient en faveur du “oui” , 36% en faveur du “non” et 24% seraient indécis. Or la victoire du “non” aurait de sérieuses conséquences pour l’Irlande. En effet, Le Figaro rappelle que le pays a déjà eu recours à un prêt de 85 milliards d’euros de la part de l’Union européenne en 2010 et qu’il est probable qu’il ait à nouveau besoin de fonds à l’avenir. En cas de non-ratification irlandaise, le pays ne pourrait pas bénéficier de l’aide financière du MES. C’est pourquoi l’opposition de centre-droit a décidé de s’allier au gouvernement pour faire campagne en faveur de la ratification.
Le pacte budgétaire doit être signé par 25 des 27 Etats membres lors du Conseil européen qui débute demain à Bruxelles. Mais le choix irlandais de passer par la voie du référendum, ainsi que la décision allemande d’annuler le sommet de la zone euro normalement prévu ce vendredi pour définir l’ampleur du fonds de soutien, indiquent que la question du MES n’est pas encore tout à fait réglée [Les Echos].
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