L’idée d’imposer des quotas à la tête des grandes entreprises européennes n’est pas nouvelle, puisqu’en mars 2011, la commissaire européenne avait obtenu la promesse d’un effort sur la nomination des femmes aux postes stratégiques, notamment dans les conseils d’administration, nous explique Euractiv.fr. Mais Viviane Reding a eu le “regret de constater que, en dépit de nos appels, l’autorégulation n’a jusqu’à présent pas produit de résultats satisfaisants” , seulement 24 entreprises ayant depuis signé la déclaration d’engagement de mars 2011.
Selon la vice-présidente de la Commission, au rythme actuel, il faudrait attendre encore 40 ans pour que les femmes composent 40 % des conseils d’administration dans les entreprises européennes cotées en bourse. Cette dernière ajoute que “le manque de femmes aux postes les plus élevés dans le monde des affaires nuit à la compétitivité européenne et entrave la croissance économique” , plusieurs études révélant que les groupes respectant la parité au sein des conseils d’administration ont des bénéfices supérieurs de 56 % à ceux dont les instances dirigeantes sont exclusivement masculines, d’après le NouvelObs.
La commissaire a donc proposé d’imposer par la loi des quotas de femmes dans les conseils d’administration des entreprises. Actuellement, seuls la France, l’Espagne ou les Pays-Bas ont adopté des règles visant à renforcer la représentation des femmes dans les conseils d’administrations, rapporte Euractiv. Viviane Reding est donc bien décidée à “briser le plafond de verre qui continue d’empêcher les talents féminins d’accéder au sommet des compagnies européennes cotées” .
Une étude publiée aujourd’hui par le cabinet Mercer, spécialisé en ressources humaines, complète ce débat sur les inégalités hommes-femmes dans le monde du travail. Selon ce rapport, la disparité de rémunération entre les hommes et les femmes s’élève à 16 % au sein des plus hautes fonctions dans les entreprises des pays de l’OCDE. L’Allemagne fait office de mauvais élève, puisque cet écart s’élève à 22 %, tandis que la part de femmes dans les conseils d’administration y est inférieure à 5 %, selon le quotidien Les Echos. A contrario, cet écart est de l’ordre de 1,9 % en Pologne.
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