Devant l’archevêque d’Athènes et primat de Grèce, Monseigneur Ieronymos, et le président de la République Carolos Papoulias, Antonis Samaras a prêté serment, hier. L’accord avec le Pasok et la Gauche démocratique scellé, le plus dur est à venir pour M. Samaras. La constitution même de son gouvernement de coalition ne sera pas chose aisée tant les deux partis de gauche ne souhaitent pas étendre leur collaboration, afin de ne pas s’attirer les foudres de Syriza, parti de gauche radicale devenu le principal composant de l’opposition, explique l’AFP.
Seul le nom de Vassilis Rapanos, pour occuper le poste de ministre des Finances, semble être entériné. L’actuel président de la Banque nationale de Grèce, de sensibilité socialiste, aurait les suffrages de tous. Autre personnalité pressentie, Panos Panagiotopoulos, proche d’Antonis Samaras, pourrait devenir ministre des Affaires étrangères, estime le Figaro. Mais ni Evangelos Venizélos, dirigeant du Pasok, ni Fotis Kouvelis chef de la Gauche démocratique, ne devraient intégrer le gouvernement.
Une fois constitué, le nouveau gouvernement grec, probablement réduit à 16 ministres, s’attèlera à la “renégociation du mémorandum” . “Nous irons à la réunion de l’Eurogroupe, le 28 juin, avec des propositions d’aménagement du plan de rigueur” , a assuré M. Venizélos. C’est précisément pour cette raison que Dimar a décidé de donner son soutien au gouvernement “de salut national” d’Antonis Samaras : pour obtenir des “garanties sur la préservation de certains acquis sociaux” [Libération].
En définitive, les observateurs s’accordent à dire que ce nouveau gouvernement sera fragile et susceptible de tomber à la moindre crise. “C’est la première fois depuis 52 ans que la Grèce va se doter d’un gouvernement de coalition. C’est un changement radical dans les habitudes et la culture politique d’ici” , a expliqué aux Echos Constantine Michalos, patron des chambres de commerce et d’industrie du pays. Selon Thanos Dokas, directeur général de la Fondation hellénique pour la politique étrangère et européenne, Antonis Samaras devra veiller à “éviter une réaction sociale. Le gouvernement a jusqu’à la fin de l’année au plus tard pour faire la preuve qu’il peut réaliser un minimum de réformes structurelles et arracher des concessions auprès des créanciers” .
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