La réunion des dirigeants des 27 s’est avant tout focalisée sur la recherche d’une solution pour sortir de la crise financière sans précédent qu’elle traverse. La dette grecque, la recapitalisation des banques et le renflouement du Fonds européen de stabilité financière ont été les principaux thèmes débattus. Les divergences franco-allemandes, encore marquées samedi soir, ont semblé réduites à l’issue du sommet, notamment au sujet du renforcement du FESF : Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont en effet annoncé qu’ “un assez large accord” se dessinait [Le Monde].
Il faudra donc attendre le nouveau Sommet européen de mercredi pour voir émerger un véritable plan commun, la réunion d’hier n’ayant pas aboutie à une décision mais à “des préparatifs importants avant mercredi” a souligné la chancelière allemande [Le Monde]. De même, la directrice du FMI, Christine Lagarde a affirmé sa satisfaction suite à cette réunion : “On a fait de très bons progrès, c’était vraiment une réunion efficace, et j’espère qu’on est vraiment dans la bonne direction pour mercredi” , a-t-elle dit [AFP].
La peur d’une contagion a poussé les dirigeants franco-allemands à mettre en avant la situation financière déplorable de l’Italie, “dont le programme de désendettement tarde à se concrétiser” [Les Echos]. Nicolas Sarkozy a rappelé que “nous faisons confiance au sens des responsabilités de l’ensemble des autorités politiques et économiques de l’Italie” . De son côté, Angela Merkel a souligné qu’ “il n’y a pas d’appel possible à la solidarité des partenaires, quand on ne fait soi-même pas d’effort” [Les Echos]. La dette italienne est estimée à 1 900 milliards d’euros, et comme le soulignent Les Echos, “les responsables européens ont le sentiment que, depuis que la Banque centrale européenne est venue, en août, au secours de l’Italie (…) Rome a relâché ses efforts et commencé à revenir sur ses promesses de rigueur” .
Face à ces débats centrés sur le sort de la zone euro, les pays non-membres ont fait savoir leur mécontentement. Britanniques, Suédois et Polonais supportent de moins en moins “la propension de leurs pairs de la zone euro à vouloir se réunir entre eux, à renforcer le pilotage en commun de leurs économies et décider sans les pays qui ne partagent pas la monnaie commune” [RTBF]. Le Premier ministre britannique David Cameron a ainsi interpellé les dirigeants en leur indiquant qu’ “il est dans l’intérêt de la Grande-Bretagne que les pays de la zone euro règlent leurs problèmes. Mais cela devient dangereux (…) s’ils prennent des décisions vitales pour les autres pays du Marché unique (…)” . Une position qui a fait réagir vivement Nicolas Sarkozy : “Vous dites détester l’euro, vous n’avez pas voulu le rejoindre et maintenant vous voulez vous ingérer dans nos réunions” [Le Monde].
De son coté, José Manuel Barroso, président de la Commission européenne “voit d’un mauvais œil la montée en puissance de la zone euro” , précisant qu’ “il ne devrait pas y avoir de séparation entre la zone euro et le reste de l’Union européenne”” et critiquant la tendance à la gestion “ ‘intergouvernementale’ de l’Europe par Paris et Berlin, qui marginalise les institutions communautaires et en premier lieu [la Commission européenne]” [RTBF].
Souhaitant évoluer vers une gestion commune, les dirigeants européens ont tout de même nommé Herman Van Rompuy à la présidence des réunions des chefs d’Etat et de gouvernement de la zone euro. Cette nouvelle présidence aura pour rôle de garder “les pays non-membres de la zone euro étroitement informés de la préparation et des résultats des sommets des 17” [AFP]. Les dirigeants de la zone euro sont en effet conscients du “besoin de cohérence entre les activités de la zone euro et celles de l’Union européenne, en respectant pleinement l’intégrité de l’UE dans son ensemble” souligne l’AFP.
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