Les élections grecques auront davantage été suivies par les Européens que par les Grecs. 40% d’entre eux n’ont pas voté. Avant que le peuple grec se rende aux urnes, dimanche 17 juin, toute la presse du continent s’est penchée sur les différents scénarios envisagés. Certains médias se sont adressés directement aux Grecs, les appelants à ne pas voter pour SYRIZA, le parti qui annonçait vouloir renégocier les accords entre Athènes et la Troïka. En Allemagne, l’hebdomadaire “Bild” et le quotidien “Financial Times Deutschland” ont même publié des articles en grec.
Après une campagne électorale très tendue, les Grecs ont donc choisi de justesse la Nouvelle Démocratie. Les conservateurs devancent le parti de gauche de seulement 2,77%, rapportent Les Echos. Le PASOK, le rival historique de la Nouvelle Démocratie, ne remporte que 12,3% des suffrages. Le DIMAR (Gauche démocratique) s’arrête à 6,25%, le parti communiste KKE à 4,5%, et l’Aube dorée (néonazi) atteint 6,92%.
Sur les 300 sièges du parlement d’Athènes, la Nouvelle Démocratie en aura donc 130, ce qui oblige le parti à sceller des alliances. “Le leader de Nouvelle Démocratie” , rapporte Libération, “a appelé à la constitution d’un gouvernement ‘d’union nationale’, [et] devrait conclure une alliance avec, au moins, les socialistes du PASOK” . La coalition de gauche radicale ne fera très probablement pas partie du nouveau gouvernement, écrit Le Monde. En effet, “le leader du Syriza, Alexis Tsipras, a immédiatement décliné la proposition, indiquant que sa formation ‘était désormais le principal parti d’opposition’ ” .
Les premières réactions des marchés au résultat du scrutin grec seraient positives. Selon l’AFP, “les marchés asiatiques, premiers à ouvrir lundi, ont salué la victoire de la droite aux élections grecques qui écarte le spectre d’une sortie de la Grèce de la zone euro mais les analystes préviennent des difficultés à venir, pour Athènes et pour l’Europe” . Les bourses asiatiques ont ouvert en nette hausse. Cependant, selon le quotidien économique italien il Sole 24 Ore, le pire n’est pas passé. “Samaras doit se souvenir qu’il n’a que 2 milliards d’euros dans les caisses de l’Etat, une évasion fiscale à la hauteur de 20% du PIB, une économie en récession depuis 5 ans, 150.000 entreprises qui ont fait faillite, et surtout il doit trouver 16 milliards d’ici juillet” . Sinon Athènes devra convaincre la Troïka que le “médicament est en train de tuer le malade” .
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