La batterie de tests lancée dans les vingt-sept Etats membres de l’UE (4 144 tests), en réaction au scandale de la viande de cheval, a révélé que près de 13,3% des 353 analyses réalisées en France sont positives à la viande chevaline, le pays devançant ainsi ses voisins européens (moyenne européenne 4,66%). Suivent la Grèce (12,5% des 288 tests), la Lettonie (10% des 70 tests) et le Danemark (9,1% des 99 tests) [Libération].
En France, la confiance des consommateurs envers l’industrie agroalimentaire pourrait s’éroder de plus belle au vu de ces résultats. Afin d’atténuer les craintes envers un secteur économique déterminant pour l’UE, la Commission européenne insiste sur la nature du problème, rappelant qu’il s’agit bien “de fraude et non pas d’une question de sécurité alimentaire” [Le Figaro].
Pourtant, concomitamment aux tests ADN réalisés sur des préparations et plats cuisinés de bœuf, l’Union européenne a demandé 3 115 prélèvements de carcasses de cheval afin d’y détecter la présence de phénylbutazone, un anti-inflammatoire dangereux pour la santé humaine. Seules six carcasses (0,5% des échantillons) se sont révélées positives à l’anti-inflammatoire, dont quatorze au Royaume-Uni, une en Irlande et en République Tchèque [Le Monde].
Le Parlement encadre les bonus bancaires et déréglemente le marché du carbone
Depuis plusieurs semaines, le secteur financier fait l’objet de nombreuses attaques conjointes de la part des Etats membres. Après un conseil ECOFIN marqué par une volonté quasi-unanime de mise en place d’un “Fatca” européen, le Parlement européen a adopté hier de nouvelles règlementations encadrant les bonus bancaires. Ces mesures, qui résultent d’un compromis avec les Etats membres (le Parlement ayant adopté une première version de ces mesures en mars), restreignent la rémunération variable des banquiers, qui ne pourra plus “dépasser le montant de leur salaire fixe” [Euronews]. L’objectif, selon Le Monde, est de diminuer la prise de risque dont font preuve les acteurs financiers, et qui constituent, en cas de réussite, une des justifications principales aux bonus reçus par ces derniers.
Cependant, l’adoption de ces mesures a été obscurcie par le rejet contesté de la proposition législative présentée par la Commissaire européenne au climat, Connie Hedegaard : appelés à se prononcer pour une augmentation des prix des “droits à polluer” sur le marché européen du carbone, les députés ont majoritairement refusé celle-ci [Le Nouvel Observateur]. Pour Renaud Honoré, journaliste aux Echos, ce rejet porte “un coup quasi-fatal” au marché européen du carbone, déjà mal en point. La tonne de CO2 s’échangeait ces derniers jours en-dessous de 5 euros, contre plus de 10 l’année dernière. L’effet écologique incitatif de ce marché est donc quasi nul selon le journaliste, qui plus est dans une conjoncture économique morose.
Aube dorée : Le Conseil de l’Europe appelle à sanctionner le parti néo-nazi grec
Face à la montée du racisme en Europe, le commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Nils Muiznieks, appelle les autorités grecques à interdire, ou du moins sanctionner, le parti d’extrême droite Aube dorée. Le commissaire s’inquiète notamment du succès de cette formation aux dernières élections législatives organisées en juin dernier. Le parti avait alors remporté 6,92% des suffrages, soit 18 sièges au parlement. Tenant des propos racistes, antisémites et homophobes, et auteurs de crimes de haine, “Aube dorée pose un sérieux défi à la démocratie en Grèce et la réponse, au niveau politique et judiciaire, a été jusqu’ici totalement inadéquate” , regrette le commissaire [Les Echos].
De son côté, le gouvernement grec soutient que le racisme reste un phénomène “marginal” dans le pays [Les Echos]. Aussi, il soulève les difficultés d’une telle intervention, rappelant le rôle de la Constitution grecque : “éviter les interventions législatives et judiciaires dans le fonctionnement libre des partis politiques” . En réponse, Nils Muiznieks affirme que “la Grèce peut surtout utiliser les traités internationaux qu’elle a ratifiés et qui peuvent lui permettre d’obtenir une telle interdiction” [Le Monde].
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