Les gouvernements ont réussi à s’entendre et passer outre les réticences espagnoles, italiennes et grecques quant au principe d’un embargo. La Grèce, qui se procure à crédit environ 50% de son pétrole auprès de l’Iran, n’est plus opposée à cette idée, mais désire que l’embargo ne prenne effet que dans plusieurs mois, ce à quoi s’oppose une majorité d’Etats membres, qui veulent une application sans délai, d’après Les Echos.
Le chef de gouvernement italien Mario Monti a confirmé dans un entretien au Figaro que son pays, qui importe 13% de son brut d’Iran “serait prêt à participer à toute nouvelle sanction imposée par l’Europe” . Avant d’ajouter que cet “embargo sur le pétrole est envisageable à condition qu’il reste graduel et qu’en soient exclues les livraisons qui servent à rembourser le milliard d’euros de dettes que l’Iran a contracté envers notre compagnie nationale ENI.”
En 2010, l’UE a acheté 18% du pétrole iranien vendu dans le monde, le reste allant principalement en Asie. Face à la menace d’un embargo européen, S.M Qamsari, le directeur international de la National Iranian Oil (NIOC), a déclaré que “l’Iran [était] en mesure de faire face à un embargo européen et continuera d’exporter quelque 2,3 millions de barils par jour cette année” . “Nous pouvons très facilement remplacer [nos] clients” , a-t-il assuré. Certaines des exportations pourraient être redirigées vers la Chine ou d’autres pays asiatiques et en Afrique, indiquent Les Echos. L’Iran exporte chaque jour environ 2,3 millions de barils.
Pour le chef de la diplomatie française Alain Juppé, l’Union européenne peut s’en sortir sans les importations de pétrole iranien. “Des solutions alternatives existent” , a-t-il déclaré. Des négociations sont en cours avec l’Arabie saoudite, premier producteur du Moyen-Orient, qui serait prête à compenser le manque éprouvé par les pays européens après la cessation de l’importation du pétrole iranien, nous explique Le Figaro.
Pour les Etats-Unis, cet embargo est une “très bonne nouvelle qui résulte de nombreuses consultations entre les Etats-Unis et les pays européens” , a déclaré à Washington la porte-parole du département d’Etat, Victoria Nuland. “Nous aimerions que ce genre de mesures ne soient pas seulement prises par nos alliés proches et les partenaires comme ceux que nous avons en Europe, mais également par des pays du monde entier” , a-t-elle ajouté, rapporte RTBF.
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