Mardi 19 mars, les députés chypriotes ont rejeté le projet de loi présenté par le gouvernement sur la taxation des épargnes bancaires, objet d’un véritable “chantage” selon le président du parlement, Yiannakis Omirou. La victoire du “non” est écrasante : 36 voix se sont élevées contre la taxe, 19 députés Disy, parti du président Anastasiades, se sont abstenus et aucune voix en faveur du projet n’a été recensée. Le député vert George Perdikes appelle à une renégociation du texte [Libération].
En refusant les conditions imposées par les 27, Chypre devient le premier Etat membre de la zone euro a refuser le contrat posé sur la table par l’UE. Inquiet des conséquences de ce rejet, le député Disy Averof Neofytou demande grâce : “Nos partenaires européens doivent comprendre qu’il ne faut pas nous jeter hors de la zone euro pour autant. Ne nous laissez pas tomber dans le ravin. Que Dieu nous garde !” [Le Figaro].
Le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, rassure : “Je confirme que l’Eurogroupe est prêt à aider Chypre dans ses efforts de réforme et réitère la proposition de l’Eurogroupe telle que je l’ai présentée lundi” , soit une taxation des épargnes de plus de 100 000 euros.
De son côté, le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble s’inquiète d’une situation “grave” et appelle à la responsabilité des dirigeants : “Nous prenons acte avec regret de cette décision (…). Pour qu’il y ait un plan de sauvetage, nous avons besoin d’une solution crédible pour savoir comment Chypre retrouvera un accès aux marchés financiers. Pour le moment l’endettement est trop élevé (…) il doit être réduit” [Libération].
Prévoyantes, les autorités chypriotes cherchent un plan B auprès de leur partenaire russe. Le prêt de 2,5 milliards d’euros accordé par la Russie à Chypre prend fin en 2016. Le ministre des Finances, Michael Sarris, espère un prolongement de cinq ans de ce prêt, accompagné d’une diminution de son taux d’intérêt (4,5%) [Europe1]. Un sacré pied de nez à la cohésion européenne.
Changement de visage au ministère des Affaires européennes
Bernard Cazeneuve s’en va, Thierry Repentin le remplace. A la suite de la démission de Jérome Cahuzac, mis en cause par Mediapart pour blanchiment de fraude fiscale, M. Cazeneuve s’installe à Bercy, en lieu et place de l’ancien ministre du Budget. Un homme politique jusqu’alors peu connu du grand public le remplace au Quai d’Orsay [Le Parisien]. Ministre chargé de la formation professionnelle et de l’apprentissage, et grand spécialiste des questions relatives au logement, Thierry Repentin a notamment contribué, selon BFMTV, à “la création des emplois d’avenir et du contrat de génération” . Le nouveau ministre devrait avoir pour objectif d’insuffler une nouvelle dynamique à destination de la population française, en prévision des élections européennes de 2014.
A lire sur
Les autres titres de la presse en ligne
Agriculture, pêche
Chypre
Commerce extérieur
Emploi, affaires sociales
Energie, environnement
Etats membres
Euro, économie
Finance
Institutions
Libertés, sécurité, justice
Marché unique, entreprises
Société
Ailleurs en Europe
Presse anglophone
Presse germanophone
Presse espagnole
Presse italienne
Presse francophone