Président de la Tchécoslovaquie puis de la République tchèque après la partition avec la Slovaquie, Vaclav Havel était un fervent défenseur des droits de l’Homme et de la démocratie. Dissident anti-communiste et emprisonné à de nombreuses reprises, il continua, après sa vie politique, à défendre ces valeurs. De Barack Obama à Thorbjorn Jagland, le secrétaire général du Conseil de l’Europe, en passant par Jerzy Buzek, le président du Parlement européen, et de nombreux dirigeants européens, tous ont salué sa mémoire et mis en avant son rôle primordial dans la construction d’une Europe démocratique.
Mario Monti a ainsi déploré la disparition “d’un grand homme d’Etat et d’un homme de culture (qui) a lutté pour les valeurs dans lesquelles il croyait : liberté, démocratie et la dignité de tous les êtres humains - le fondement de la construction européenne” [AFP]. Pour sa part, Guido Westerwelle, le ministre allemand des Affaires étrangères, a souligné que “sans lui, le réveil démocratique de l’Europe centrale et orientale n’aurait pas été possible” . Son homologue suédois, Carl Bildt a quant à lui évoqué la disparition de “l’une des voix les plus importantes, les plus fortes et les plus courageuses de l’Europe moderne” . Enfin, Jerzy Buzek a souligné qu’ “il sera pleuré en République tchèque et en Slovaquie, mais aussi sur tout le continent européen qu’il a contribué à réunifier” [L’Express].
Cette Europe réunifiée, Vaclav Havel l’avait défendue, notamment dans sa volonté d’une “entrée rapide de son pays dans l’Union européenne” [Ouest-France]. Jusqu’au bout, il avait contribué à la vie et au débat européens. Il avait ainsi participé en octobre dernier à la 15e édition de la Conférence internationale de la fondation Forum 2000, dont il était l’un des créateurs. Cette édition était consacrée à “la démocratie et [à] l’Etat de droit, menacés par la corruption et le capitalisme oligarchique, avec en filigrane la crise de la zone euro et de l’Union européenne” [Le Monde]. “Délesté des contraintes du politique” , il posait un “regard lucide sur l’Europe” : “Je trouve (…) que l’Union européenne actuelle est trop matérialiste et technocratique. S’occuper des tarifs douaniers n’est certes pas une tâche inutile. Mais tellement insuffisante. Il manque un souffle politique à l’Europe. Une vraie dimension spirituelle” [NouvelObs].
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