Prévue par le traité budgétaire européen, la “règle d’or” oblige tout Etat membre signataire à ne pas excéder un déficit budgétaire de 0,5% du Produit intérieur brut (PIB). Alors que Janez Jansa réclame un retour à l’équilibre budgétaire d’ici 2015, la Premier ministre allonge ce délai de deux ans, soit en 2017. “Amender la constitution pour y introduire une mesure que nous ne pourrons pas honorer est totalement irréaliste […]. Je refuse de cautionner cet objectif qui reviendrait à réduire de 30 % les retraites des fonctionnaires ainsi que les salaires des enseignants et des médecins” , s’explique Alenka Bratusek [Les Echos].
Malgré les divisions de la classe politique slovène, le gouvernement a précisé, lundi 6 mai, qu’il fera parvenir dans le délai imparti un plan d’action détaillé des réformes du système bancaire et des finances publiques slovènes à la Commission européenne. Alors que le pays subit une phase de récession économique, le ministre des Finances slovène, Uros Cufer, a tenu à rassurer sur la situation économique du pays en insistant sur le non-recours de la Slovénie à l’aide internationale : “Heureusement nous pouvons décider seuls des mesures à prendre, même si ce sera difficile” , a-t-il affirmé [Libération]. Mais afin de préserver le pays d’une telle déconvenue, le programme de réformes devrait prévoir une augmentation de la TVA, l’imposition d’un “impôt de crise” ainsi que des mesures réformatrices du système bancaire [Les Echos].
2014 : sortie de crise pour la Grèce ?
L’avenir pourrait enfin sourire à la péninsule hellénique. Le ministre grec des Finances, Yannis Stournaras, a déclaré samedi 4 avril au journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung, que le “pire” était derrière eux, précisant que le pays avait “réussi plus du tiers des corrections budgétaires” [Le Monde]. Le lundi suivant, le Fonds monétaire international (FMI) a salué “les progrès accomplis [par le pays] pour surmonter des problèmes enracinés” , ainsi que “les efforts” déployés pour y parvenir. Les prévisions économiques de la Commission européenne sont également de bon augure. Publiées vendredi dernier elles prévoient, après six années consécutives de récession, le retour de la croissance dès 2014 (+0,6% du PIB). En revanche, le taux démesuré de la dette grecque, estimé à 175,2% du PIB en 2013 selon les prévisions de l’exécutif européen, continue d’inquiéter ses créanciers. De son côté, le gouvernement grec table sur une dette de 190% du PIB pour l’année suivante. Un nouvel abattement de la dette grecque pourrait être demandé par les autorités du pays auprès de ses créanciers [Libération].
Les Européens perdent foi en l’avenir
Le Monde publie ce matin les résultats d’une enquête IPSOS/CGI/Publicis menée au mois de mars dans plusieurs pays de l’Union. Il en ressort un profond malaise et une forme de désœuvrement face à la crise économique. Beaucoup d’Européens craignent des lendemains difficiles : ils sont ainsi 51% à penser que leurs enfants vivront moins bien qu’eux dans l’avenir, et 40% à craindre une dégradation de leurs conditions de vie qui les empêche de pouvoir “vieillir dans des conditions dignes” . Ils sont également nombreux à exprimer une méfiance, voire un rejet des gouvernements nationaux, qui ne proposent pas de “solutions constructives face à la crise” .
Dans son analyse des résultats, la journaliste Claire Gatinois fait notamment un focus sur l’Espagne, où certains sondés n’hésitent pas à parler de “guerre éloignée déjà perdue” . Selon elle, le pays est marqué par une profonde lassitude, 66% des personnes interrogées estimant que la crise “ne donnera pas lieu à un rebond ou à des réformes adéquates” . Au contraire, 72% des Espagnols considèrent que la situation s’est aggravée [Le Monde]. Au vu des courbes du chômage, tout juste descendantes, et du marasme économique dans lequel est plongé le pays, le journaliste d’Infolibre Ignacio Sánchez-Cuenca se demande “pourquoi les Espagnols ne se révoltent pas” . Expliquant qu’aucun grand parti politique ne défend un modèle économique et social alternatif, il ajoute que “le manque de débat autour de l’euro” et ses avantages empêche la colère populaire de se transformer en mouvement protestataire et politique qui pourrait “faire peser une menace collective” sur le gouvernement espagnol.
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