Présent lors d’un colloque sur l’Europe organisé hier à Sciences Po, François Hollande a profité de la présence des ministres de l’Economie et du Travail allemand et italien pour lancer l’initiative d’ “un véritable plan pour l’emploi des jeunes” , n’oubliant pas de mentionner les “6 millions de jeunes au chômage et près de 14 millions sans emploi, qui n’étudient pas et ne sont pas en apprentissage” . Véritable tour de chauffe avant le Conseil européen prévu les 27 et 28 juin prochain, mais surtout en préparation de la réunion du 3 juillet tenue à Berlin pour parfaire ce plan [Le Figaro]. “New Deal pour l’Europe” ou “Initiative européenne pour la croissance et l’emploi” selon les usages, le plan présente un programme d’échange pour les apprentis (l’équivalent d’Erasmus), des aides de soutien à la création d’entreprises, ainsi qu’un accès facilité au crédit [Le Monde]. Celui-ci entend également garantir aux jeunes Européens des régions les plus défavorisées de l’UE l’accès à un emploi, une formation, un contrat d’alternance ou un stage dans un délai fixé à quatre mois [Le Figaro].
Si le ministre français de l’Emploi Michel Sapin s’est saisi de l’occasion pour faire la promotion d’une “belle idée commune” , l’économiste Christophe Blot (OFCE), interrogé par Dominique Albertini pour le quotidien Libération, estime l’initiative “symbolique” et déplore sa “portée financière assez faible” , soit 6 milliards d’euros d’ici 2020, l’équivalent de 0,06 % du Produit intérieur brut de la zone euro. “Sans croissance dans la zone euro, on ne peut pas espérer une forte reprise de l’emploi” , affirme l’économiste, soulignant le manque de potentiel du “New Deal pour l’Europe” face à une stratégie macroéconomique viable.
“Partito Democratico, sorpasso in retromarcia”
Un “dépassement en marche arrière” : Dario Cresto-Dina, de La Repubblica, résume assez bien les conclusions qui peuvent être tirées du premier tour des élections municipales italiennes. Suite au scrutin de dimanche et lundi, les candidats démocrates sont en tête dans la majorité des grandes villes du pays, mais le Partito democratico, dont est issu le président du Conseil Enrico Letta, n’a pas pour autant à se réjouir des résultats. Si Pise est déjà dans l’escarcelle du parti [La Repubblica], les chiffres de l’abstention sont sources de craintes pour la suite. “Dans les seize grandes villes où les élections étaient organisées, l’affluence était très faible (56,2%), en recul de près de vingt points” , rapporte L’Express.
Le deuxième enseignement de ces élections est la nette contre-performance du MoVimento 5 Stelle de Beppe Grillo. Après avoir recueilli quasiment 25% des suffrages lors des élections législatives en février, les candidats du mouvement ont tous été éliminés avant même le second tour. Philippe Ridet, correspondant du Monde à Rome, analyse ces résultats décevants pour Grillo, dont “certains électeurs de février n’ont pas apprécié l’attitude isolationniste” , et “se sont réfugiés dans l’abstention, [ou] dans leur famille d’origine” . Le journaliste souligne également “l’érosion du PDL de Silvio Berlusconi” , qui devrait éprouver de grandes difficultés pour remporter des mairies lors du second tour, prévu les 9 et 10 juin prochains.
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