“Ils y sont arrivés et c’est une bonne nouvelle. Par les temps qui courent, ça mérite d’être salué” indique Les Echos ce matin. Les dirigeants européens sont en effet arrivés à un accord dans la nuit, vers quatre heures du matin, après dix heures de négociations tendues. Trois domaines d’intervention ont été débattus.
Tout d’abord, le sauvetage de la Grèce. Les dix-sept ont réussi à trouver un accord avec les banques pour que la dette de la Grèce soit effacée de moitié. Dès lors, “la Grèce n’a ‘plus que’ 250 milliards d’euros à rembourser” précise la Tribune de Genève. Pour François Baroin, ministre français des Finances “l’accord sur la Grèce a sauvé l’euro” [Le Figaro]. La dette constituera désormais 120% du PIB grec. Pour le Premier ministre grec, Georges Papandréou, “la dette est parfaitement supportable désormais” [Le Monde]. Et d’ajouter que “si nous parvenons à mettre en œuvre les réformes rapidement, ça ne prendra pas dix ans, ce sera bien plus rapide” .
Face à cet effacement de la moitié de la dette grecque, les dirigeants européens ont dû s’accorder sur un montant pour la recapitalisation des banques. Un montant de 100 milliards d’euros a été décidé pour renforcer le capital des banques européennes, afin “qu’elles compensent ce qu’elles vont perdre en Grèce” [Les Echos]. Cette décision n’a failli jamais voir le jour. En effet, dans la nuit, Charles Dallara, chef-représentant des banques “a fait savoir qu’il n’y ‘avait pas d’accord sur quel que projet grec que ce soit, ni sur une décote particulière” [Le Figaro]. Mais un accord a donc été trouvé dans la nuit.
Enfin, le renforcement du Fonds européen de stabilité financière (FESF). Il passera de 440 milliards à 1 000 milliards d’euros, “pour soutenir les Etats et les banques qui connaîtraient des difficultés passagères à trouver de l’argent sur les marchés financiers” [Les Echos]. Mais on s’interroge sur son caractère suffisant, car “si l’Italie venait à sombrer, ce fonds augmenté ne suffirait pas à éponger [sa] dette qui, à elle seule, représente le double de cette réserve d’urgence (1800 milliards)” [Tribune de Genève].
Cette somme proviendra d’une part des Etats et servira de garantie aux investisseurs. L’autre partie de cette somme proviendra de l’extérieur. Les partenaires extérieurs de l’Union européenne ont en effet été appelés à l’aide. Le ministre japonais des Finances a d’ores et déjà fait savoir son soutien aux Européens : “Une Europe stable est dans l’intérêt de notre pays. Nous prendrons les mesures nécessaires au moment approprié” , a déclaré Jun Azumi [Le Monde]. Le directeur du FESF se rendra en outre à Pékin “dès ce vendredi pour ‘parler affaires’ ” [Tribune de Genève].
Face aux attentes des Américains qui estimaient mercredi “que les Européens ont la capacité financière de faire face à ce problème, et il faut que leur volonté politique soit au même niveau” [AFP], les dirigeants de l’Union européenne ont réussi à trouver un accord. Les mesures décidées constituent certes “un point de départ et non d’arrivée” [Les Echos], mais elles sonnent comme une “réponse ambitieuse, globale et crédible” à la crise souligne François Baroin [Le Figaro].
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