Dès le 12 janvier 2010, les autorités compétentes de l’UE se sont inquiétées des évènements qui avaient lieu en Tunisie. Des députés européens, à l’instar de Daniel Cohn-Bendit, ont d’ailleurs proposé “la suspension immédiate des négociations d’un statut avancé UE-Tunisie” [Le Télégramme .com]. Mais ces voix furent alors assez minoritaires estime Euronews qui titre “l’Europe passe de l’inertie aux encouragements démocratiques” . “Si il y a encore des sceptiques qui pensaient que ces valeurs étaient seulement partagées en théorie, ils devraient écouter encore et encore les voix de la rue tunisienne ces derniers jours et ces dernières semaines. De quoi s’agissait-il si ce n’est d’une aspiration solide à la démocratie et à plus de justice économique” , a en effet réagi Stefan Füle, commissaire européen en charge de la Politique de voisinage pour mettre fin à ce silence embarrassé [Euronews].
Si les critiques ont été assumées par les responsables européens, il s’agit dorénavant de redéfinir la nature de la relation UE-Tunisie. La Tunisie et l’Union sont en effet liées par un accord d’association depuis 1995 et Tunis voulait intensifier cette relation, dans laquelle les deux parties étaient en négociation depuis huit mois. A ce titre, Didier Billon, dans un entretien donné à Euractiv.fr plaide pour un engagement européen en Tunisie. Si le champ politique tunisien se convertit au pluralisme politique, il se pourrait que les nouveaux acteurs tiennent rigueur de la nature spéciale de la précédente relation UE-Tunisie. Malgré tout, “la Tunisie est étroitement liée à l’Europe, pour son caractère méditerranéen, mais aussi parce que son économie est largement imbriquée avec celle de l’UE” . L’Union européenne a elle tout à gagner de ce changement. “Elle a plus intérêt à avoir ce type de partenaire, plutôt que des dirigeants comme Ben Ali, qui représentent un régime autoritaire, voire dictatorial” analyse Didier Billon.
C’est dans ce sens que Catherine Ashton a hier offert “son aide immédiate” à la Tunisie. “L’Union européenne se tient prête à fournir une assistance immédiate pour préparer et organiser le processus des élections” qui ont été annoncées suite au départ de l’ancien président Zine el-Abidine Ben Ali, a déclaré la porte-parole de la chef de la diplomatie de l’UE [Le Point].
Si le meilleur est à espérer pour la Tunisie, Presseurop publie un article du journal belge Le soir critiquant “les accords donnants-donnants passés dans les années 90” , dénonçant la “politique à courte vue” des responsables européens au Maghreb. La Stampa revient quant à lui sur la relation trouble entre la France et la Tunisie en décrivant “la gêne” qui s’est emparée du Palais de l’Elysée lors de la crise tunisienne.
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