Dans son rapport annuel, l’organisation Transparency International souligne en effet que “les difficultés économiques que traverse la zone euro sont ‘en partie liées à l’incapacité des pouvoirs publics à lutter contre la corruption et l’évasion fiscale, qui comptent parmi les causes principales de la crise”” [Le Monde]. Pour Daniel Lebègue, président de la section française de Transparency International, trois mécanismes provoquent ce renforcement : la crédibilité de l’action publique, des recettes budgétaires amputées (en Grèce et en Italie par exemple, le montant des pertes de recettes est de la même ampleur que le montant du déficit annuel), et une fuite des capitaux face à la situation [Le Monde].
Comme le précise Robin Hodess, directrice de recherche au sein de Transparency International, “la crise européenne ‘reflète une faible gestion financière, un manque de transparence ainsi qu’une mauvaise utilisation des fonds publics’ ” [AFP]. Or au regard du classement, la Grèce et l’Italie, deux pays touchés durement par la crise, ont vu leur positionnement chuter depuis cinq ans dans le classement mondial. La Grèce a obtenu la note de 3,4 points de perception de la corruption (0 étant le niveau de corruption perçu comme le plus fort) et arrive à la 80e position du classement sur 183 pays. L’Italie, quant à elle, possède la note de 3,9 points et arrive 69e au classement.
“Il est important que les nouveaux gouvernements, de Mario Monti (Italie) et de Lucas Papadémos (Grèce), entres autres, fassent leur maximum pour lutter contre la fraude et rétablir la confiance de leur citoyens et des investisseurs. C’est de cette manière que l’on pourra endiguer la fuite des capitaux” estime Daniel Lebègue dans Le Monde. C’était justement l’une des revendications des manifestants grecs, jeudi à Athènes. Sur les banderoles, il était en effet inscrit “non, encore une fois non, il faut que les coupables de la fraude fiscale payent” [AFP].
“Nous ne faisons pas que parler d’une union budgétaire, nous sommes sur le point de la réaliser” a affirmé ce matin Angela Merkel devant les députés allemands du Bundestag [Le Point]. Dans ce discours, qui fait écho à celui de Nicolas Sarkozy hier soir à Toulon, la chancelière a une nouvelle fois clairement indiqué son souhait d’opérer une révision des traités dans le sens d’une plus grande discipline budgétaire. “Il n’y a pas d’alternative à un changement des traités” a-t-elle souligné [Le Point]. L’avenir dira si cette proposition permettra de calmer la crise de la zone euro, et de remettre à flot les pays en difficulté.
Les autres titres de la presse en ligne
Budget
Concurrence
Consommation
Construction européenne
Elargissement
Emploi, affaires sociales
Energie, environnement
Etats membres
Euro, économie
Fiscalité
Libertés, sécurité, justice
Relations extérieures
Santé publique
Société
Transports
Ailleurs en Europe
Presse anglophone
Presse germanophone
Presse espagnole
Presse italienne