“La Commission a jugé [mercredi] que la Hongrie n’a pas fait suffisamment de progrès pour corriger de façon durable et soutenable son déficit excessif. Elle propose de passer à l’étape suivante et recommande que les ministres de l’UE décident qu’il n’y a pas eu d’action efficace pour ramener le déficit public du pays sous la barre des 3% du PIB” , indique la Commission européenne [AFP]. Comme le souligne Le Figaro, “à première vue Olli Rehn (…) s’est contenté [hier] d’appliquer à Budapest la médecine amère qui guette la plupart des capitales en délicatesse avec leurs déficits : une demande de sanctions financières contre un dérapage budgétaire jugé ‘insoutenable’ ” .
Mais il ne fait nul doute qu’à travers cet avertissement économique, la Commission européenne pointe du doigt la situation politique actuelle dans ce pays. “Car l’économie hongroise inquiète mais la situation politique préoccupe aussi et tout spécialement ce qui se trouve dans la nouvelle Constitution” souligne la RTBF. D’ailleurs, trois lettres de mise en demeure devraient être envoyées sous peu au Premier ministre hongrois afin que celui-ci modifie ses réformes entreprises à l’égard de la banque centrale, du statut des juges et de l’autorité hongroise de protection des données.
Une légère remise en question de la position hongroise s’est opérée il y a quelques jours. Le bureau du Premier ministre affirmait en effet que “la Hongrie reste prête à continuer les consultations sur les questions soulevées par la Commission européenne, à négocier et à chercher des solutions” . Cependant, “il s’est bien gardé de promettre les changements attendus” [Le Figaro].
Ce changement pourrait être lié à la nécessité pour le pays d’obtenir des aides du FMI. En effet, “l’institution internationale ne validera pas l’octroi d’une aide si l’indépendance de la banque centrale n’est pas garantie” [Euractiv.fr].
Face à cette situation, la Commission européenne espère tirer parti du calendrier de la fin du mois de janvier pour renforcer la pression de l’ensemble des institutions européennes sur le Premier ministre hongrois, et ce dans la crainte de voir une situation “à l’autrichienne” se produire. Le Parlement européen pourrait prendre position sur ce sujet lors de la prochaine session plénière (du 16 au 19 janvier). Certains députés européens sont en effet “tentés (…) par un recours à l’article 7 du traité européen [TUE] (…) qui permet de suspendre le droit de vote au Conseil d’un pays où les libertés publiques se trouvent menacées” [Le Figaro].
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