La Belgique n’est toujours pas près de sortir de la crise politique dans laquelle est plongée depuis des mois. Le transfert des compétences dans les régions et communautés belges demeurent au cœur du problème. Malgré les médiations des précédents gouvernements de Guy Verhofstadt et Yves Leterme, les négociations ont buté à chaque fois sur l’arrondissement “BHV” , la seule circonscription électorale bilingue du pays, laissant la Belgique sans gouvernement depuis les élections législatives de juin 2010.
Mais les tentatives pour sortir de la crise n’ont jamais cessé. Le 21 octobre dernier, le Roi des Belges “a chargé d’une mission de conciliation Johan Vande Lanotte, Ministre d’Etat” dont les principaux objectifs étaient de “rétablir la confiance “[Belgium.be] et de travailler sur les conséquences du transfert de compétences financières de l’Etat fédéral aux régions, dans l’optique de la future profonde réforme de l’Etat fédéral belge.
S’il est parvenu à s’entretenir avec l’ensemble de la classe dirigeante et politique belge, les médias belges et français ont annoncé que le médiateur belge mettait fin à sa mission de conciliation. Titrant “le médiateur démissionne après le rejet de sa proposition” , Le Monde explique que “les deux principaux partis flamands n’ont pas approuvé le document qu’il avait élaboré pour servir de base à des négociations” . En effet, le parti indépendantiste sorti vainqueur en Flandre des législatives de juin, la Nouvelle Alliance flamande (N-VA), a “rejeté en l’état la note de synthèse rédigée par M. Vande Lanotte, ébauche de compromis qui devait permettre la reprise des négociations entre les sept formations politiques concernées” [AFP].
Rappelons qu’une des suggestions de Johan Vande Lanotte consistait à enlever les privilèges judiciaires et électoraux des 130 000 francophones qui vivent en périphérie flamande de Bruxelles. Pour cette raison, les partis francophones ont eux aussi émis des réserves sur cette mission de conciliation, ainsi que les chrétiens démocrates flamands (CD&V).
A ce jour, le Roi des Belges Albert II a mis la décision de Johan Vande Lanotte “en suspens” et reverra le “conciliateur” d’ici le 10 Janvier [Le Monde]. Le Roi pourrait se tourner alors vers d’autres solutions comme la désignation d’un autre conciliateur, mission pour laquelle Bart de Wever (N-VA) se dit prêt à l’assumer, “si quelqu’un me le demande” rapporte le quotidien français.
Cette tentative de conciliation finit donc sur une note assez amère. Le quotidien flamand De Morgen a observé que la réunion entre les partis flamands et francophones ressemblait à “un village de cowboys abandonné où deux clans se préparaient pour un duel” , tout en s’interrogeant s’il fallait organiser “de nouvelles élections ou recourir à un gouvernement d’urgence” [Presseurop].
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