“L’Italie est extrêmement fragile, comme la Grèce” soulignait la chancelière allemande Angela Merkel la semaine dernière [Le Monde]. Ce point de vue est désormais confirmé par l’agence Standard and Poor’s, dont la décision a été prise “en raison des faibles perspectives de croissance [du pays], qui vont compliquer la réduction du déficit et de la dette, et de la fragilité de la majorité de Silvio Berlusconi” [Le Monde].
Silvio Berlusconi a vivement contesté cette dégradation et souligné que “les appréciations de Standard & Poor’s semblent davantage dictées par des histoires parues dans les journaux que par la réalité et elles semblent avoir été négativement influencées par des considérations politiques” [Le Point]. Les frasques du président du Conseil viennent de plus alimenter son manque de crédibilité. Il semble que le Cavaliere soit plus préoccupé par ses ennuis avec la justice que par l’adoption de mesures pour améliorer la situation économique du pays. Il a en effet assisté lundi au procès “d’un entrepreneur de Bari, Giampaolo Tarantini, accusé de lui avoir fourni des prostituées pour des fêtes organisées dans ses résidences en 2008 et 2009” [La Tribune de Genève].
Mais la situation du pays inquiète les Italiens, notamment les professionnels de la mode. Alors que l’ouverture de la Milan Fashion Week approche à grand pas, le mécontentement se fait sentir vis-à-vis des mesures adoptées par le gouvernement italien : “Les détaillants ont été pénalisés […] par une mesure prise cet été par le gouvernement pour lutter contre l’évasion fiscale, consistant à signaler au fisc les dépenses des clients dépassant les 2.500 euros” souligne un organisateur d’un salon féminin pendant la Fashion Week. Il ajoute qu’ “à cause des incertitudes liées à la dette souveraine en Europe et au peu de clarté de la part du gouvernement (italien), qui mine la confiance des consommateurs” les ventes connaissent un ralentissement depuis deux mois [RTL].
Cette dégradation de la note italienne intervient alors que le Parlement a adopté la semaine dernière un plan d’austérité contesté et “draconien de 54,2 milliards d’euros devant permettre au pays de parvenir à l’équilibre budgétaire en 2013 et de réduire sa dette colossale (1 900 milliards d’euros, soit 120 % de son PIB)” [Le Monde]. Mais, comme le souligne le Point, “ce plan de rigueur, combinant hausse des impôts et baisse des dépenses et adopté après de multiples modifications et tractations, ne convainc pas” .
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