Le sommet européen de Bruxelles des 28 et 29 juin a démontré les turbulences qui agitent le couple franco-allemand, aujourd’hui loin de la convergence de 1962, ou de 1984 - année où François Mitterrand et Helmut Kohl avaient symbolisé l’amitié entre les deux peuples en se tenant par la main. La France s’est rapprochée des positions italiennes et espagnoles et le président a réaffirmé que la relation franco-allemande ne devait pas être “un directoire” retirant tout pouvoir aux partenaires européens [AFP].
La chancelière allemande et le Président français ont donc tenté de “ranimer la flamme” à Reims, comme titre Reuters. “Notre chance, c’est d’être unis” , a déclaré Angela Merkel, tandis que François Hollande proposait de “franchir ensemble une nouvelle porte sur des années qui rendront encore plus étroite l’amitié entre deux nations” . “Nous n’héritons pas d’une amitié, nous la renouvelons à chaque génération” , a-t-il poursuivi.
Bien entendu, les deux dirigeants ont saisi cette opportunité pour rappeler leur détermination à sortir de la crise par le biais de plus d’intégration européenne. “Il faut parachever aujourd’hui au niveau politique l’union économique et monétaire, c’est un travail d’Hercule mais l’Europe en est capable” , a ainsi souligné la chancelière [Le Figaro]. “Nous avons une jeunesse en partage, une économie, une monnaie. Nous devons les défendre avec des règles et des instruments puissants” , a ajouté François Hollande.
Pour mettre leurs déclarations à exécution, Angela Merkel et François Hollande vont devoir surmonter leurs divergences économiques et géopolitiques. Comme le rappelle le Nouvel Obs, la France souhaite renforcer la solidarité et l’union économique, alors que l’Allemagne exige la responsabilité de chaque Etat et un accord politique préalable à toute intégration économique, financière et monétaire. En outre, Berlin semble sous-estimer les difficultés que représenterait un “saut fédéral” , dans un pays unitaire et centralisé comme la France.
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