“Une nouvelle ère s’ouvre pour notre pays” sont les mots prononcés par le Premier ministre grec à la sortie du Sommet européen de mercredi. Les décisions adoptées par les dirigeants européens vont en effet permettre à la Grèce d’éviter un défaut de paiement. Jeudi soir, lors d’un discours télévisé, Georges Papandréou n’a pas “caché son soulagement” [Le Figaro]. L’effacement de la moitié de la dette a permis à celle-ci de revenir à son niveau de 2009, soit 260 milliards d’euros. Pour l’économiste Takis Bratsos, ces objectifs sont ” plus réalistes que les précédents. (…) La Grèce a encore gagné quelques années pour arriver à assainir ses comptes. (…) On a enfin des décisions fortes et une confiance des partenaires européens” [Le Figaro].
Mais cette décision ne fait pas l’unanimité en Grèce : “L’opération va ramener le taux d’endettement exactement au niveau où il était en 2009. (…) Le gouvernement qui nous a mis sur cette épave ne devrait pas parler de sauvetage” a ainsi affirmé le leader de l’opposition grec, Antonis Samaras (droite) [RTBF].
Une des conséquences de la réduction de la dette sera la recapitalisation de certaines banques grecques à une hauteur de 30 milliards d’euros d’ici à 2020. “Il est très probable qu’une partie importante des actions des banques passera sous le contrôle de l’Etat” , a reconnu Georges Papandréou [Le Monde]. “Dans un pays où l’on sait que l’Etat ne fonctionne pas, on lui confie la gestion des banques. C’est absurde” indique le député libéral et ancien ministre des Finances, Stéphane Manos [Le Monde].
“Pour éviter un nouvel accident, la Grèce est confrontée à plusieurs défis” souligne Le Monde. Elle devra réduire son déficit public et améliorer ses recettes, difficile dans un pays où la fraude est très présente. Appelant à l’unité Georges Papandréou a indiqué qu’il fallait “continuer à travailler de manière intensive. Nous devons changer tout ce qui perturbe notre quotidien. Mais cela ne va pas se faire en un seul jour. Cela ne sert à rien de critiquer incessamment. Nous avons la possibilité de changer ce qui est injuste, ce qui nous fait du mal” [Euronews].
Il n’est pas sûr que la population grecque souhaite poursuivre ses efforts. “Le processus engagé va être douloureux, cela va créer des difficultés économiques pour les Grecs” estimait Nikos, enseignant [RTBF]. Les Grecs “seront-ils capables d’un tel ‘élan patriotique’ ? Les derniers soulèvements populaires contre l’austérité et la grève du zèle des fonctionnaires des impôts peut en faire douter” souligne enfin [Le Monde].
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