Une “épreuve de force” : comme le titre Rue89, le président du Conseil italien traverse depuis hier un moment particulièrement difficile. A l’initiative de son ministre des Affaires étrangères et ancien allié, Gianfranco Fini, plusieurs députés ont en effet déposé une motion de censure sur laquelle le Parlement italien doit se prononcer aujourd’hui. Si l’éviction de Silvio Berlusconi est souhaitée par beaucoup, le moment pourrait cependant être mieux choisi…
Affaires de mœurs, défection du ministre Gianfranco Fini… si le président du Conseil “est assuré d’obtenir la confiance du Sénat, contrôlé majoritairement par son parti, le Peuple de la liberté, et son allié populiste, la Ligue du Nord, l’issue du vote est beaucoup plus incertaine à la Chambre des députés” , assure Le Monde.
Tout en tenter d’alerter l’opinion sur les conséquences économiques désastreuses qu’entraînerait une crise politique pour le pays, Silvio Berlusconi multiplie-t-il ainsi depuis quelques jours les signes d’ouverture aux centristes et aux modérés. A tel point que le parquet de Rome a ouvert une enquête pour vérifier si, comme le soupçonne un autre parti, “certains députés se sont laissé acheter par le Peuple de la liberté (…) pour des montants allant jusqu’à 300.000 euros” [Les Echos]. “Une pratique qui n’a rien de nouveau en Italie” , ajoute Le Monde.
Et qui n’est pas la seule marque de dysfonctionnement. De fait, selon l’éditorialiste de La Croix Guillaume Goubert, “rien n’y marche tout à fait bien. Les services publics sont approximatifs, la fraude fiscale et sociale est considérable, le clientélisme et le népotisme ne se dissimulent guère. (…) Le pays est un des plus endettés d’Europe” .
Et pourtant, le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn, en visite à Rome, vient d’assurer que l’Italie “n’a pas besoin de plan de rigueur supplémentaire” . Une déclaration qui surprend Les Echos : le commissaire aurait “voulu apporter son soutien au pouvoir en place qu’il ne s’y serait pas pris autrement” .
Or, souligne Le Monde l’opposition pourrait elle-même préférer la reconduction “d’un Berlusconi affaibli qui permettrait à tous de se renforcer” d’ici 2013 que l’option d’élections anticipées. A chacun son calcul.
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