Le gouvernement déchu paie indéniablement les conséquences de la grave crise économique et sociale dont l’Irlande fait encore les frais : pour La Tribune, c’est le “premier gouvernement à chuter à cause de la crise de l’euro” . Il faut rappeler que ces législatives anticipées ont été convoquées par l’ancien Premier ministre Brian Cowen suite à l’échec de sa coalition, alors que la majorité des Irlandais critiquait vivement le plan d’aide internationale de l’Union européenne et du FMI qu’il avait accepté. Son gouvernement est aussi à l’origine de la “baisse des salaires des fonctionnaires de 15%, hausse des impôts directs, réductions des allocations sociales” [La Tribune].
Ce “plan d’aide européen est sévèrement critiqué par tous les partis sauf le Fianna Fail qui défend son bilan” [Toute l’Europe]. Mais paradoxalement, l’éditorialiste Gerry Feehily estime dans Presseurop que le Fine Gael “compte plus ou moins appliquer les mêmes mesures que son prédécesseur : plus d’austérité budgétaire, respect des termes du renflouement de l’UE et du FMI, et toujours plus de milliards des fonds publics pour les banques en faillite du pays” .
C’est peut-être ce qui explique que malgré “la plus sévère défaite d’un parti au pouvoir depuis l’indépendance de l’Irlande en 1921” [Rue89], le succès électoral du Fine Gael est “moins important que les sondages l’anticipaient” , indique Les Echos. Mais le nouveau Premier ministre Enda Kenny veut croire à ses chances de renégociation avec l’Union européenne, et son calendrier sera très serré puisque le prochain Conseil européen consacré à ce sujet aura lieu dès le 11 mars. Il tentera en particulier de faire baisser le taux d’intérêt de 5,98% qui pèse sur le plan de sauvetage.
Quant à l’aile gauche du Parlement irlandais, représentée par le Labour et le Sinn Fein, “leur position plus intransigeante à l’égard du programme de sauvetage pour l’Irlande les a beaucoup aidés” à faire des scores supérieurs aux prévisions des sondages, souligne Les Echos. Avec 20% des suffrages, les travaillistes semblent être les partenaires naturels du Fine Gael dans la future coalition, comme cela a déjà été le cas par le passé.
Comme le titrait dimanche le Sunday Business Post, il n’y aura “pas de lune de miel” pour le nouveau gouvernement dont la tâche s’annonce difficile, notamment du fait de “l’opposition de Bruxelles et de Berlin” [La Croix] à une renégociation du plan de sauvetage.
En savoir plus :
Les autres titres de la presse en ligne
Commerce extérieur
Culture
Emploi, affaires sociales
Environnement
Etats membres
Euro, économie
Institutions
Libertés, sécurité, justice
Relations extérieures
Santé publique
Société de l’information
Ailleurs en Europe
Presse anglophone
Presse espagnole
Presse germanophone
Presse italienne