L’annulation des contrats existants interviendra ultérieurement, d’ici au 1er juillet, pour permettre aux pays les plus dépendants de se retourner, notamment l’Italie, l’Espagne et la Grèce. L’Iran vend environ 20% de son pétrole aux pays de l’UE, rappelle l’AFP.
Les réactions de Téhéran ne se sont pas faîtes attendre. “La menace, la pression et les sanctions injustes (…) sont vouées à l’échec” , et “n’empêcheront pas l’Iran d’obtenir ses droits fondamentaux” en matière nucléaire, a déclaré Ramin Mehmanparast, porte-parole du ministère des Affaires étrangères. “Tout pays qui se prive du marché de l’énergie de l’Iran sera immédiatement remplacé par ses rivaux” , a-t-il ajouté.
Dans un entretien accordé au Figaro, Thierry Coville, chercheur à l’Iris, considère que cet embargo européen est “contre-productif” , et ne fera que “renforcer les mesures en place” . Selon lui, “les grandes puissances asiatiques comme la Corée du Sud, la Chine et l’Inde […] ont de tels besoins énergétiques qu’ils ne se priveront pas du fournisseur iranien” . “Ils vont plutôt chercher à profiter de la situation pour lui faire baisser ses prix” , analyse-t-il. L’Iran exporte l’essentiel de son pétrole (65 %) dans ces pays.
Mais l’Arabie saoudite, rivale régionale de l’Iran, a annoncé, en dépit des menaces iraniennes, qu’elle compenserait les volumes de pétrole manquant sur le marché. Le pays est le premier exportateur mondial, et conserve 2,15 millions de barils par jour de capacités excédentaires inutilisées. Soit pratiquement l’équivalent des exportations de Téhéran (2,5 millions de barils par jour en 2011), explique Le Figaro.
La décision de l’UE a été saluée par le président américain Barack Obama, qui a déclaré dans un communiqué “J’applaudis les mesures prises par nos partenaires de l’Union européenne d’imposer de nouvelles sanctions à l’Iran en raison de l’échec persistant du régime à respecter ses obligations internationales liées à son programme nucléaire” . L’Union européenne suit donc la voie tracée par les Etats-Unis, qui ont procédé fin décembre au gel des avoirs des institutions financières étrangères qui commercent avec la banque central iranienne.
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